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BIONDO (Scipione), Rime leggiadre degli Accademici nuovi (vers 1544)

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RIME LIG/giadre de gli aca-/demici novi, e’ spiriti/ gloriosi di Latio./ [fleuron]/ [vignette]/ Con priuilegio Decenale alla insegna di/ Apolline in Vinegia.

In-4° [20] feuillets signés A-E4 non chiffrés ; E4 blanc. Vignette xylographique sur le titre (68 x 44 mm) ; lettrines ; caractères italiques.

Rarissime plaquette de vers, composée par Scipione Biondo, et parfois attribuée à Michelangelo Biondo. Elle a dû être publiée après 1544, au moment de l’avènement de Cosme de Médicis, dont Biondo, dans son épître liminaire, dit se réjouir. Le recueil rassemble des textes sans véritable unité, et sa dédicace aux membres de l’Accademia romana e fiorentina ne semble pas, en fait être destiné à un groupe précis de poètes. Il est constitué de 15 sonnets dont deux alla burchiellesca, trois canzoni, un capitolo et une octave, ainsi que d’une suite de distiques, adressées au grand-duc de Florence. Outre des pièces des deux Biondo père et fils, difficiles à distinguer, on notera un sonnet de Veronica Gambara, ‘O della nostra etade unica gloria…’, adressé à Vittoria Colonna ; ce sonnet était jusqu’alors inédit. A. Bullock, qui ne mentionne pas cette édition dans son recensement, indique que ce sonnet aurait été publié dans l’édition des Rime de Vittoria Colonna imprimée à Venise en 1557 par Sessa.

Une section réunit cinq sonnets à la mémoire de Faustina Mancini Attavanti, une dame romaine à qui Francesco Maria Molza en particulier avait dédié sa Ninfa Tiberina ; sa mort en couches, en 1543, avait été l’occasion d’un concours poétique. Dans ses Poeti toscani, Dionigi Atanagi cite et commente certains de ces textes, et lui-même avait envisagé de préparer un tombeau collectif, ainsi qu’en témoigne le manuscrit Palatino 239, conservé à Florence (Biblioteca nazionale) ; plusieurs des pièces composées à cette occasion se retrouvent du reste dans les Rime scritte in vita e in morte di Livia Colonna, voir ce volume.

Le recueil de Biondo appartient à une forme d’édition privée, intermédiaire entre la diffusion manuscrite et l’édition commerciale ; il a été publié à l’Insegna di Apolline, utilisée par Michelangelo Biondo, qui faisait imprimer ses productions, une quinzaine de titres connus, par différentes presses, celles des frères Giovanni Antonio et Pietro Nicolini da Sabbio, Comin da Trino, Bartolomeo Imperatore et Nicolò Bascarini.

Hauteur : 152 mm ; exemplaire grand de marges, nombreux témoins. Veau brun, filets et large encadrement à froid sur les plats (reliure de la fin du XIXe siècle).

→ Sander, 1020 ; BL, 107 ; Ascarelli-Menato, p. 382-383 ; Edit16 (6 exemplaires).

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