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BOBALI (Savino de’), Rime (1589)

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[cartouche] rime/ AMOROSE, E PASTORALI,/ ET SATIRE,/ Del Mag./ SAVINO DE BOBALI/ sordo,/ Gentil’huomo Raguseo./ con privilegio./ [marque]/ in venetia. m d xxix./ Presso Aldo.

In-4° [92] feuillets signés *4 A-Y4 paginé [VIII]-171-[V]. Marque sur le titre ; première ligne du titre dans un cartouche (75 x 24 mm) ; f. *4 v° : portrait gravé de l’auteur dans un ovale (72 mm) ; bandeau au singe musicien ; fleuron ; caractères italiques.

Edition posthume des Rime de Savinio de’ Bobali, procurée par les frères de l’auteur, Sigismondo et Marino de’ Bobali. Le recueil est composé de deux grandes parties. Une première partie contient les pièces lyriques, d’un ordre complexe, où apparaît un canzoniere adressé à Margherita Gradi, morte en 1574 (p. 74), la plus jeune des sœurs chantées dans ‘Già tre dee…’. A partir du f. M3, suite de sonnets in morte, dédiés à ou à la mémoire de Giovanni Battista Amalteo [1], N. Bobali, père de l’auteur, Annibal Caro (2 sonnets), Maria Ciuffarina, Darsa, Gettaldi, Martoliza di Giamagno, Giovanni Gradi, Pietro Gradi (3 sonnets), Pietro Sorgo, Tudisio (4 sonnets). Diverses pièces sont adressées aux Accademici Concordi, Amalteo, Laura Battiferri (et risposta), monsignor [Lodovico] Beccadelli [2], Benessa (2), Giulia Buona, Michele Buona, Annibale Caro, Ascanio Ciuffarino (2), Giorgii, Clemente Gozze, Francesco Luccari (4), D. Mauro, Menze, Michele Monaldi (12) et 4 sonnets de Monaldi in risposta, Paterno, Vincenzo Portici, archevêque de Raguse, Resti, Salvio, Luca Sorgo (2), Tudisio, Benedetto Varchi (2) et risposta, Venier.

L’ensemble est composé de 298 sonnets, amoureux ou familiers, seize madrigaux, neuf canzoni, onze stanze, un dialogue. La forme et l’inspiration sont traditionnelles, voire même datées en 1589. Une seconde partie, sans titre particulier, mais séparée des pièces précédentes par un fleuron, propose 9 satires en vers :

  • Salvio, la bella, e dotta lettra vostra…’
  • Mille volte fin qui, gentil Giamagno…’
  • Io non posso fare alcun versetto…’
  • Par, c’hoggi sian parecchi in questa terra…’
  • Voi ve ne andrete, Ciuffarino, in Spagna…’
  • Amaltheo, benche un gran desio mi sprona…’
  • Poiche saper vorreste Evandro caro…’
  • Già si tosto, ch’io’ntesi il vostro gire…’
  • Il grande amor, che mi mostrate ogni hora…’.

Le volume est publié à l’adresse d’Alde. L’officine, propriété d’Aldo Manuzio (1547-1597) le jeune, était alors dirigée par Nicola Manassi.

Hauteur : 191 mm. Veau brun, décor de filets à froid sur les plats (reliure moderne).

→ Quadrio, II, 270 ; Renouard, p. 243, n° 12 ; Brunet, I, 984 ; Vaganay, 1589, n° 3 (indique 218 sonnets de l’auteur dont 138 sonnets d’amour) ; BL, 107 ; Ascarelli-Menato, p. 326 ; Edit16 (21 exemplaires).

[1En 1573. Sur ce poète, également originaire de Raguse, voir Dolce, L’Ulisse, Venise, G. Giolito de’ Ferrari, 1573 et note.

[2Ludovico Beccadelli (1501-1572), de Bologne, était le précepteur de Ranuccio Farnese. Il fut nommé évêque de Ravello, nonce à Venise en 1550, archevêque de Raguse en 1555, enfin précepteur de Ferdinando de’ Medici et évêque de Prato.

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