LE RIME SPIRI-/tvali di m. gio./ agostino cazza./ con privilegio./ [portrait : il cazza]/ in novara appresso francesco/ & Giacomo Sesalli. m. d.lii.
In-8° [116] feuillets signés A-08 P4 chiffrés [IV] 104 [VIII] ; 83 non chiffré. Portrait sur le titre dans un ovale (84 mm ; Zappella, Ritratto, 77) marque sur le dernier feuillet (48 mm) accompagnée de la devise io fermo ’l/ volo ove/ mia stella/ vvole (Zappella, 27-29). Lettrines ; caractères italiques.
Recueil des poésies spirituelles de Caccia, procuré par Bartolomeo Taegio [1] et dédié à Nicolò Secco. Dans son épître liminaire, Taegio met en évidence la profonde mutation qu’avait connue la poésie de l’auteur, qui d’une certaine manière renie son œuvre antérieure, marquée par le soucis mondain de la gloire, pour se vouer à une poésie d’édification fondée sur le dépassement du lyrisme amoureux en un acte de contrition. Plusieurs sonnets, adressés à Pompeo Zazzo, évoquent le renoncement du poète au lyrisme amoureux, et la plupart des autres parcourent les étapes d’exercices spirituels, réfléchissant sur les questions de la grâce, de la prédestination et du libre arbitre, alors débattues au Concile de Trente. Le style lui-même témoigne de cette évolution dans la recherche systématique de la gravitas. Caccia donna un prolongement à ce recueil par des capitoli spirituels, publiés en 1553.
Le recueil est composé de 266 sonnets, dont 5 avaient déjà été publiés dans les rime de 1546, 2 canzoni, 2 sestine, 3 madrigaux et des stanze, ainsi qu’un capitolo ‘del buon ladrone’. De nombreuses pièces des Rime spirituali sont adressées à des personnalités de la cour de France : le roi [2], Catherine de Médicis (2), Marguerite de Valois [3] (2), Anne d’Este, duchesse d’Aumale [4] (2), le gran conestabile [5], le cardinal de Lorraine [6], le cardinal de Guise [7], l’évêque de Mâcon [8] (2) ; les autres pièces ont pour destinataires le pape Jules III [9], l’empereur [Charles-Quint], le duc d’Alva [10], le duc de Sessa [11], le duc de Florence [12], le prince de Salerne [13], le prince de Monaco [14], la princesse de Molfetta [15], Luigi Alamanni (2), le F. Americo, Giacomo Alba, le F. Arcangelo, carmélite, Pietro Aretino, Fabrizio Balbo et son épouse (2), Lelio Belforte, Ludovico Birago, Giovanni Battista Botigella, Filippo Cazza [Caccia], Giovanni Giacomo [Caccia] (5), Margherita [Caccia] (2), Francesco Calvo (2), Giovanni Pietro Capra, don Raimondo di Cardona, Giovanni Battista Castaldo (2), M. Antonio Cerruto, le cavalier Cigogna, Giorgio Cornaro, le prince Doria [16], Giovanni Stefano Ferraro, Lorenzo Figaroa, Partenia Galarana, Giulio Gatto, [Paolo] Giovio, Laura Gonzaga Trivulzio [17], Gasparo Lampugnano, Giovanni Battista Mainoldo, Margherita Malatesta Delfina, le maître de camp Morales, Bernardino Paterno [18], Giovanni Battista Piotto (2), Revesià (2), Cesare Riva, Francesco Scaglia, Dorotea Scarognina, Nicolò Secco, la comtesse Corona Somaglia Borromeo [19], Bernardino Spina, Alessandro Taegio, Bartolomeo Taegio (2), Fr. Teodoro, Porzia Toralto, comtesse Tornielli [20], Alda Torelli Lonati, Giovanni Andrea Tornielli, Giovanni Giacomo Tornielli, le comte Manfredo Tornielli, Prospero Tornielli (2), Zanardo Tornielli, la comtesse Livia Tornielli Borromeo [21] (2), monsignor Vida [22] (2), Francesco Bernardino Vimercato (3), Scipione Vimercato, Gasparo Visconti [23], Lucrezia Visconti, Alessandro Viustino, Alberto Zafiri, Filippo Zafiri (2), Pompeo Zazzo (3), les Accademici de Florence, les PP. de San Barnabà, madonna C., la S[ignora] Cleopatra, messer P., messer Q., messer R.
Deuxième volume imprimé à Novare, où l’imprimerie fut introduite en 1551 ; il est dû aux frères Sesalli, actifs de 1551 à 1559, et dont les héritiers poursuivirent la marque jusqu’en 1630.
Hauteur : 151 mm ; exemplaire grand de marges, nombreux témoins. Veau brun, pastiche moderne d’une reliure du XVIe siècle.
→ Vaganay, 1552, n° 4 ; BL, 163 ; Ascarelli-Menato, p. 238-239 ; Sul Tesin, I.15 ; Edit16 (29 exemplaires).