DE LE LETTERE/ familiari/ del commendatore/ ANNIBAL CARO/ Volume primo (- secondo)./ Col Priuilegio di Nostro Signor Papa Pio V./ & dell’Illustriss. Signoria di Venetia./ [marque : amat victoria cvram]/ in venetia,/ Appresso Bernardo Giunti, e Fratelli./ m. d. lxxxi.
Deux tomes en un volume grand in-8° [92] feuillets signé *4 A-L8 paginés [VIII] 176 ; (145) mal paginé 245, (168) 268 ; et [140] feuillets signés +4 A-R8 paginés [VIII] 272. Marque sur les titres (63 mm) ; lettrines ; caractères italiques.
Le projet de réunir en une édition les épîtres familières que Caro avait composées dès le début de sa carrière de secrétaire date du début des années 1550, alors que circulaient déjà une trentaine de lettres, recueillies dans le Novo libro di lettere scritte dai più vari autori (Venise, 1544) et les Lettere volgari di diversi nobilissimi huomini (Venise, Alde, 1552). En février 1555, Alde Manuce pouvait remercier l’auteur de sa promesse d’un tel recueil, dont l’édition était alors confiée à Guido Logli, ami du libraire et de l’auteur. En juin 1562 toutefois, cette anthologie n’était pas encore prête, ainsi que Caro l’indique dans une lettre à Benedetto Varchi. Caro fit copier par son neveu Giovanni Battista un choix des lettres les plus représentatives de son style et qui ne pouvaient en rien nuire aux intérêts de leurs destinataires, et détruisit les originaux. Selon une indication donnée par l’auteur dans une autre lettre à Varchi, le recueil ainsi composé et déjà corrigé sous son contrôle n’était pas ordonné et devait être l’objet d’un dernier choix. Ce recueil manuscrit, comprenant 738 lettres dont 3 répétées, est conservé [1]. Une édition de 465 lettres fut publiée, en 1572, à Venise, par les fils d’Alde Manuce, en deux volumes, d’après un autre manuscrit. Elle connut des réimpressions en 1573-1574 et 1575 pour le tome II, et une édition donnée par les Giunti en 1581-1582, réimprimée en 1591-1592, puis en 1603 (Venise, Paolo Ugolino). Dans son épître de dédicace à Francesco Tiepolo, Bernardo Giunti justifiait sa propre édition par le fait que les précédentes étaient complètement épuisées, attestant par là le succès qui avait accueilli la publication.
Le tome premier est dédié par le libraire à Francesco Tiepolo [2]. Il contient 198 lettres, datées de 1537 à 1551, adressées au duc de Parme [3], la duchesse mère, duchesse de Castro [4] (3), Remigio Aferonimo [5], Luigi Alamanni (2), Albocante [6], Giovanni Aldobrandi [7], Antonio Allegretti (3), Alberto Antonioli, monsignor Ardinghello [8] (5), Leone Aretino [9], Isabetta Arnolfini de’ Guidiccioni [10], Francesco Beccari, Trifone Benci [11], Fabio Benvoglienti [12], Giovanni Battista Bernardi [13] (3), Bernardino Bianchi [14] (2), Giacomo Bonfadio [15], Antonio Maria Casale, Francesco Cenami [16] (7), Alessandro Cesati [17] (2), M. Cicala [18], Cirillo, archiprêtre à Lorette, Vittoria Colonna, Luca Contile (6), Angelo di Costanzo, Giovanni della Casa, il Diserto accademico Intronato [19], Giovanni Antonio Facchinetti [20] (2), le cardinal Farnese (2), Ranuccio Farnese, prieur de Venise (2), Vittoria Farnese, duchesse d’Urbin (5), Apollonio Filaretto [21], Lorenzo Foggini [22] (3), Mattio Francesi [23] (5), Frescaruolo [24] (2), monsignor Gaddi [25] (4), Galletto, thesoriero in Romagna [26], le cavalier Gandolfo [27] (2), Briseide Garimberto, Matteo Garofolo [28], Giovanni Pietro Gherardi [29], Giulia Gonzaga, M. Guidiccione (6), Antonio Lallo, Giovanni Francesco Leoni [30] (2), Bernardino Maffei [31] (2), Paolo Manuzio (5), don Giorgio Marrich [sic pour Manrique] [32](2), donna Isabella Marriche [sic pour Manrique] [33], Ugolino Martelli [34], Vincenzo Martelli, Luca Martini [35] (8), Filippo Martorello [36], Giovanni Pietro Masacconi [37], Giovanni Alfonso Maurello, Mentovato [38], [Francesco Maria] Molza (6) Rafaello da Montelupo [39], Antonio Simone Notturno, Bartolomeo Orsuccio [40] (2), Antonio Ottone [41], Salvator Pacini [42], Giovanni Piccini [sic pour Pacini] [43], Marc’Antonio Piccolomini [44] (2), Gandolfo Porrino [45], Silvestro da Prato [46], Ravaschiero [47], Roberto de’ Rossi, Berardino Rota, Alissandro Ruffino [48], Mattio Salvatori, Francesco Salviati [49], peintre, le cardinal San Giorgio [50], le cardinal Sant’Angelo [51] (3), l’archevêque [Giulio] Sauli [52], il Sodo accademico Intronato [53], Bernardino Spina [54] (6), Giovanni Francesco Stella [55], Luigi Tansillo (2), Bernardo Tasso, Claudio Tolomei (3), Luca Tomasini [56], Giuseppe Tramezzino [57], Tribolo, sculpteur [58], Benedetto Varchi (5), Giorgio Vasari peintre [59] (3), la marquise del Vasto [60] (5), Francesco Venturi, Pier Vettori (6), M. Villa [61], le cardinal Viseo [62], l’archevêque de Cosenza [63], l’évêque de Cesena [64], l’évêque de Cortone [65] (2).
Le tome II est dédié par Lepido Caro au cardinal de Côme [66]. Il contient 269 lettres, datées de 1552 à 1566, adressées à la duchesse d’Urbin [67] (4), Bernardino Albergheti [68], Giovanni Aldovrandi, Ippolita Amara [69], [Scipione] Ammirato, Giovanni Andrea dell’Anguillara [70], Amilcare Anguissola [71] (2), Luigi Angosciola [sic pour Anguissola] [72], Silvio Antonio [sic pour Antoniano] [73] (3), au commendatore Ardinghelli [74] (2), Caterina Bailetta [75], Laura Battiferri (4), Bernardo Bergonzo [76], Lucia Bertana [77] (2), Goron Bertano, Daniele Bianchi, maestro del Sacro Palazzo, au capitaine Pietro Bonaventura [78], Giannotto Bosio [sic pour Bucio] [79] (2), Gherardo Burlamacchi [80], Alfonso Cambi Importuni [81] (3), au comte de Camerano, Alfonso Campi [sic pour Cambi], Ippolito Capilupi [82], nonce à Venise, Giovanni Battista Caro, au cardinal Carafa [83], Ferrante Carafa [84], Giuliano Cesarini [85], Alessandro Cesarini [86], Vittoria Colonna, le cardinal Commendone (10), Torquato Conti [87] (3), Luca Contile, Giacomo Corrado [88] (4), au cardinal de Correggio, Claudio Corandini, Giovanni della Casa (2), Lodovico Dolce, au cardinal Farnese (3), Violante Farnese [89], Giovanni Ferretti, Figliucci, évêque de Chiusi, vice-légat en Romagne [90] (4), Vincenzo Fontana, Angelo Fornari, Lucio Francolini, au cardinal Gaddi [91], Tolomeo Gallio [92], Antonio Gallo [93] (8), Giuseppe Giova [94] (6), Giuliano Gosellino, monsignor de’ Grassi [95], Giovanni Battista Grimaldi [96] (2), Felice Gualtieri (3), Battista Guarino, au cavalier Guascone [97], Lorenzo Guidetti, au comte Giulio Landi (2), au comte Francesco Landriano [98], Tommaso Macchiavelli [99] (4), Maffeo, archevêque de Viterbe [100], Giorgio Manrich [Manrique] (2), Gratiadio Mantini [101], Paulo Manuzio (2), Tommaso Martano, Luca Martini [102], commendatore Asdrubale de’ Medici [103], Rafaello Montelupi, sculpteur, Bernardo Navagero, Mario Nizzolio [104] (2), Flaminio de’ Nobili [105] (2), Odiscalco, gouverneur de la Marche [106], Fulvio Orsino évêque de Spolète [107] (3), Lodovico Orsini, Vicino Orsini [108] (2), Antonio Otone, Giuseppe Pallavicino [109], Lucrezia Pallavicino [110], Antonio Palmia, Onofrio Panvinio (2), Giovann’Angelo Papio [111], [Marcantonio] Passero, libraire à Naples, Sertorio Pepi, Ceccone Perna, capitaine, Ippolito Petrucci [112], Giovanni Battista Pigna, Cesare Ponte [113], Costanzio Porta [114], Ermellina Puglia [115] (4), Puteo archevêque de Trente [116], Claudia Rangoni [117] (3), Silvano Razzi (2), Ricuperato [118], Giovanni Carlo Ripa, Ugo Antonio Roberti dit Comitino [119] (2), Giulia Rossi Scotti, Galeazzo de’ Rossi [120], Berardino Rota (4), Girolamo della Rovere [121], Girolamo Ruscelli (4), Sala, vice-légat en Avignon [122] (3), Leonardo Salviati, au cardinal Sant’Angelo [123] (4), au cardinal Santa Croce [124], au duc de Savoie [125], monsignor de Sebinico, au baron Sfondrato [126] (2), au cavalier Raffaele Silvago [127] (6), Girolamo Soperchio [128], Sperone Speroni (2), Bernardo Spina, Nicolò Spinelli, Calidonia Spiriti, Giulio Spiriti [129] (2), Sebastiano Spiriti (2), Piero Stufa [130] (2), Claudio Tolomei, au cardinal de Trente [131], Agostino Valiero [132], la marquise del Vasto [133], Benedetto Varchi (11), Giorgio Vasari, Domenico Venier, monsignor Vinadera [134], Francesco Zebolo [135], Taddeo Zuccaro [136], l’évêque de Fermo [137] (3), l’évêque de Gaiazzo [138], l’évêque de Satriano [139], le grand Maître de la Religion à Malte [140] (4), un chanoine de Tivoli, les Académiciens de Bologne, au prévôt de Zoboli, aux prieurs de la Ripa Transone, au supérieur de Santo Abbondio à Crémone.
Le recueil a une importance documentaire et littéraire considérable, par le nombre des correspondants et la richesse des sujets traités. Parmi les lettres, on relèvera en particulier la lettre à Claudio Tolomei du 29 juillet 1543, annonçant la mort du poète Molza, les lettres aux poètes Alamanni, Varchi et à Laura Battiferri, les lettres relatant la polémique avec Castelvetro à propos de la canzone à la gloire de la Couronne de France, déjà publiées en 1558, avec variantes. Egalement fameuse, la lettre du 13 juillet 1538 adressée à Giovanni Guidiccioni, sur les fontaines de monsignor Gaddi, ainsi que la lettre consolatoire sur la mort du même Guidiccioni, adressée à la sœur de celui-ci (non datée, mais d’octobre 1544). Dans une addition de 1588 à ses Essais, Montaigne fait l’éloge de la littérature épistolaire des Italiens, et de Caro en particulier : « Ce sont grands imprimeurs de lettres que les Italiens. J’en ay, ce crois-je, cent divers volumes : celles de Annibale Caro me semblent les meilleures [141] ».
Hauteur : 197 mm. Parchemin souple, trace de lacets (reliure du XVIe siècle).
Provenance : ex-libris gravé (53 x 62 mm), aux armes de Steph. Bonuccius, card. Aretinus [Stefano Bonucci (1520-1589), d’Arezzo, créé cardinal par Sixte-Quint ; Gelli, p. 69].
→ Gamba, 273 ; Brunet, I, 1588 (indique Florence comme lieu d’édition) ; Camerini, II, p. 464, n. 10 ; BL, 150 ; Ascarelli-Menato, p. 330 ; Edit16 (53 exemplaires).
[1] Paris, Bibliothèque nationale de France, ms. Ital. 1707.
[2] Patricien de Venise, fils de Domenico Tiepolo († 1535), et de N. di Giustinian Gradenigo.
[3] Pier Luigi Farnese (1503-1547), duc de Castro, puis duc de Parme et Plaisance en 1545 ; il étail le fils naturel d’Alessandro Farnese, futur Paul III, et de Silvia Ruffini.
[4] Girolama Orsini, épouse du précédent.
[5] Personnage peu connu, serviteur des Farnese.
[6] Giovanni Alberto Albicante, lettré milanais, actif dans l’entourage d’Alfonso d’Avalos, auteur d’une description de l’entrée de Charles Quint en 1541.
[7] Giovanni Aldobrandi, ou Aldovrandi, ambassadeur de Bologne à Rome en 1559.
[8] Nicolò Ardinghelli, lettré florentin (1503-1547), membre de l’Accademia fiorentina, secrétaire du cardinal Farnese, il fut créé cardinal en 1544.
[9] Leone Leoni, d’Arezzo (1509-1590), sculpteur, actif principalement à Milan.
[10] Sœur de Giovanni Guidiccioni, voir ci-dessous.
[11] Poète et lettré originaire d’Assise, actif à Rome.
[12] Docteur en droit et poète, au service des Farnese.
[13] Camérier secret de Paul III Farnese, Giovanni Battista Bernardi (1507-1580) fut évêque d’Ajaccio en 1548.
[14] Originaire de Milan, prévôt de la Scala.
[15] Jacopo Bonfadio (1500-1550), lettré originaire de Vérone, auteur des Annalium Genuensium.
[16] Banquier lucquois, né en 1500, fils de Martino di Pietro Cenami.
[17] Graveur et orfèvre originaire de Chypre, connu sous le surnom de Grechetto.
[18] Giovanni Battista Cicala (1510-1570), de Gênes, auditeur de Rote, évêque en 1545 ; créé cardinal en 1551.
[19] Antonio Barozzi, de Sienne, membre de l’Accademia degli Intronati.
[20] Originaire de Bologne, né en 1519, Giovanni Antonio Facchinetti fut secrétaire du cardinal Ardinghelli. Evêque de Nicastro en 1560, il fut créé cardinal en 1583, puis élu pape en octobre 1591 sous le nom d’Innocent IX. Il mourut la même année.
[21] Secrétaire de Pier Luigi Farnese et du pape Paul III, auteur de rime. Il est surtout connu comme bibliophile, amateur de reliures précieuses portant son emblème, un aigle volant au dessus de la mer, parsemée d’écueils, voir A. Hobson, Maioli, Canevari and others. On a groupe of Bindings decorated with Plaquettes, Londres, 1926, p. 112-119.
[22] Secrétaire de Giovanni Guidiccioni, qu’il accompagna en Espagne ; il laissa des rime, jugées avec réserve par Caro.
[23] Secrétaire du cardinal Gaddi et poète bernesque, voir Il secondo libro delle opere burlesche, Florence, héritiers B. Giunti, 1555 et note.
[24] Jacopo Antonio Frescaruolo, ami de Molza.
[25] Giovanni Gaddi, né à Florence en 1495, clerc de la Chambre apostolique ; Caro fut son secrétaire de 1529 à 1542.
[26] Giovanni Battista Galletto ou Galletti († 1553), patricien de Pise, trésorier de Romagne.
[27] Sebastiano Gandolfo et non pas Gandolfo Porrino, cité plus bas.
[28] Serviteur des Farnese, non autrement identifié.
[29] Peut-être le poète Giovanni Gherardi, auteur de capitoli bernesques.
[30] Ou Lione, poète bernesque à qui Caro dédia la Nasea.
[31] Bernardino Maffei (1514-1553), noble romain, secrétaire du cardinal Alessandro Farnese ; il fut créé cardinal en 1549.
[32] Giorgio Manrique, capitaine espagnol de l’état-major d’Alfonso d’Avalos puis de Ferrante Gonzaga, gouverneurs de Milan.
[33] Isabelle Briseña, épouse du précédent. Liée à Giulia Gonzaga, elle manifesta ses sympathies pour le mouvement évangéliste de Valdès et fut exilée à Chiavenna.
[34] Ugolino Martelli (1519-1592), lettré florentin, évêque de Glandèves.
[35] Ami de Varchi, poète bernesque lui-même ; il était au service du duc de Florence.
[36] Originaire d’Osimo, capitaine de justice et lieutenant du duc Pier Luigi Farnese à Plaisance, gouverneur de Parme en 1547.
[37] Identifié avec le musicien Jo. Petrus Masaconus, auteur d’une canzonetta publiée dans l’Apparato e feste nelle nozze del […] duca di Fiorenza (Florence, Giunti, 1539).
[38] Camillo Mentovato († 1560), de Plaisance, évêque de Satriano en 1544, légat à Bologne.
[39] Sculpteur, né en 1504, fils de Baccio da Montelupo, aide de Michel-Ange, pour qui il sculpta le saint Damien de la sacristie de San Lorenzo. Tiberio Crispo le nomma architecte du château Saint-Ange. Il mourut en 1566.
[40] Premier secrétaire de Giovanni Guidiccioni.
[41] Camérier du cardinal Farnese.
[42] Originaire de Colle (Ascoli Piceno), familier de la cour de Pier Luigi Farnese.
[43] Originaire de Lucques, médecin des Farnese à Rome. Mort en 1567 et inhumé à San Lorenzo in Damaso.
[44] Noble siénois, membre de l’Accademia degli Intronati sous le nom de Sodo.
[45] Gandolfo Porrino († 1552), de Modène, secrétaire de Giulia Gonzaga, auteur de Rime (Venise, 1551), voir ce volume.
[46] Membre de la familia du cardinal Gaddi.
[47] Fonctionnaire de la Monnaie du Royaume de Naples, non autrement connu.
[48] Alessandro Ruffini, camérier de Paul III.
[49] Francesco de’ Rossi, dit Salviati, peintre florentin né en 1510, actif à Florence et à Rome, où, en 1548, il décora la chapelle du Pallio au palais de la Chancellerie pour le cardinal Farnese. Il mourut en 1563 après un séjour infructeux en France.
[50] Fils d’Alfonso de’ Recanati et de Bernardina Capodifero, dont il prit le nom, Girolamo Capodifero ((1502-1559), protégé par le cardinal Farnese, fut nonce au Portugal puis en France (1541) ; cardinal en 1544, il fut nommé légat en France en 1553.
[52] Giulio Sauli, originaire de Gênes, neveu du cardinal Bandinello Sauli et trésorier apostolique de la Marche d’Ancône.
[53] Marcantonio Piccolomini, voir ci-dessus.
[54] D’origine calabraise, Bernardo Spina était trésorier à Milan sous les vice-rois.
[55] Originaire de Brescia ; on conserve de lui trois pièces publiées dans les Rime di eccellentissimi autori bresciani, Venise, P. Pietrasanta, 1554.
[56] Originaire des Marches, frère de Michelangelo Tomasini, non autrement identifié.
[58] Nicolò di Raffaelo de’ Pericoli (1500-1550), sculpteur florentin. Il est connu pour ses œuvres monumentales dans le jardin de Castello appartenant au grand-duc de Florence.
[59] Originaire d’Arezzo, Giorgio Vasari (1511-1574) décora en 1546, en cent jours, la grande salle du palais de la Chancellerie à Rome d’une histoire de Paul III Farnese. Il laissa également un recueil de Vite de’ più eccellenti architettori, pittori et scultori italiani (Florence, Torrentino, 1550 ; Giunti, 1568).
[60] Maria Aragona (1503-1568), fille de Ferrante Aragona, duc de Montalto et d’Anna Sanseverino, épouse d’Alfonso d’Avalos (1502-1546), marquis del Vasto.
[61] Personnage non identifié.
[62] Michele da Silva, créé cardinal en 1541. Castiglione lui avait dédié son Libro del Cortegiano.
[65] Gian Battista Ricasoli.
[66] Tolomeo Gallio (1526-1607), ancien secrétaire de Paolo Giovio, du cardinal Antonio Trivulzio, puis de Pie IV, créé cardinal en 1565, archevêque de Manfredonia puis de Siponto ; il fut appelé à la Secrétairerie par Grégoire XIII, en juin 1572.
[68] Originaire de Rimini, au service des Farnese.
[69] Ippolita Micheli Amara, belle-sœur de Caro ; elle était établie à Civitanova.
[70] Poète originaire de Sutri vers 1517, connu pour sa traduction de l’Enéide, voir Rime diverse di molti eccellentissimi autori, Venise, G. Giolito de’ Ferrari, 1546 et note.
[71] Noble de Modène, père de Sofonisba Anguissola (1527-1625), femme peintre assez réputée en son temps.
[72] Personnage non identifié, sans doute parent du précédent.
[73] Silvio Antoniano (1540-1603), poète et maître d’éloquence à Ferrare, secrétaire des cardinaux Borromeo et Morone, il fut créé cardinal en 1599.
[74] Giuliano Ardinghelli, nonce apostolique en Allemagne, frère de Nicolò Ardinghelli.
[76] Gouverneur de Plaisance.
[77] Poétesse de Modène, épouse de Gorone Bertano.
[78] Capitaine et poète. Il participa au siège de Malte en 1565 et mourut en 1568.
[80] Gentilhomme lucquois, auteur de travaux historiques.
[81] Lettré napolitain, ami de Berardino Rota.
[82] Sur ce personnage, voir Capilupi, Carmina, Anvers, Ch. Plantin, 1574.
[83] Gianpietro Carafa, futur pape Paul IV (1555-1559) ; Diomede Carafa (1492-1560), des ducs d’Ariano, évêque d’Ariano, a été créé cardinal en 1555, et surtout Carlo Carafa (1517-1561), fils de Giovanni Alfonso Carafa, comte de Montorio et de Caterina Cantelmo. D’abord capitaine au service du roi de France, il fut créé cardinal en 1555, à l’avènement de Paul IV, qui le nomma secrétaire d’Etat.
[84] Marquis de San Lucido, poète napolitain.
[85] Noble romain, marquis de Civitanova, Gonfalonnier du Peuple romain en 1552, mort en 1565. Il avait épousé Giulia, fille de Prospero Colonna, duc de Marsi.
[86] Alessandro Cesarini, noble romain, protonotaire apostolique, évêque de Pampelune et de Cuenca, créé cardinal en 1517, légat auprès de Charles-Quint, puis évêque de Palestrina.
[87] Torquato Conti († 1572), duc de Poli, capitaine des troupes pontificales.
[88] Originaire de Ferrare, parent du cardinal Corradi.
[89] Fille de Galeazzo Farnese et épouse de Torquato Conti, ci-dessus.
[90] Felice Figliucci, dominicain, traducteur des Philippiques de Démosthène (Rome, 1551), évêque de Chiusi.
[91] Taddeo Gaddi (1520-1561), archevêque de Cosenza en 1535, référendaire apostolique, cardinal prêtre en 1557.
[92] Cardinal de Côme, voir ci-dessus.
[93] Originaire d’Urbin, né en 1510, au service du duc Guidobaldo II ; il laissa des Rime.
[94] Originaire de Lucques, Giuseppe Giova (1506-1567), accusé d’hérésie s’était réfugié à Lyon.
[95] Bolonais, évêque de Viterbe en 1533, ancien précepteur du cardinal Farnese.
[96] Poète génois ; il donna des vers au Tempio pour Giovanna d’Aragona.
[97] Cencio Guascone ou Guasconi, chevalier de Malte ; il se distingua lors du siège de 1565.
[98] Noble de Plaisance, d’une famille originaire de Milan. Il participa aux réunions de l’académie des Nuits vaticanes, fondée par le cardinal Borromeo.
[99] Secrétaire de Marguerite d’Autriche, épouse d’Ottavio Farnese. Ses rime ont été recueillies dans le Libro quatro delle rime di diversi (Bologne, 1551).
[100] Marcantonio Maffei, noble romain, archevêque de Chieti, gouverneur de Viterbe de 1552 à 1557, créé cardinal en 1570.
[101] Médecin romain, d’origine juive.
[102] Florentin, agent du grand-duc Cosme et ami de Varchi ; il laissa des poèmes d’inspiration bernesque.
[103] Chevalier de Malte ; il commandait des troupes toscanes lors du siège de 1565 et fut tué en défendant le fort Saint-Michel.
[104] Mario Nizolio (1498-1556), de Modène ; professeur de philosophie à Parme, il fut chargé par Vespasiano Gonzaga d’organiser l’académie de Sabbioneta.
[105] Professeur de philosophieà l’université de Pise, auteur d’un Trattato dell’amore umano (Lucques, Busdrago, 1567), et ami de Torquato Tasso.
[107] Fulvio Orsini (1529-1600), bibliothécaire des cardinaux Ranuccio et Alessandro Farnese.
[108] Pierfrancesco Orsini, dit Vicino, voir Betussi, Il Raverta, Venise, G. Giolito de’ Ferrari, 1562.
[109] Médecin au service des Farnese.
[110] Epouse du comte Giovanni Anguissola, un des chef du complot contre Pier Luigi Farnese.
[111] Professeur de droit en Avignon.
[112] Recteur de l’université de Bologne en 1563-1564.
[113] Ou Ponti, de Lodi, chevalier de Malte en 1556.
[114] Costanzo Porta (c. 1530-1601), de Crémone ; il mit en musique deux sonnets de Caro, ‘Questo del grande Enrico amato fiore’ et ‘Amor vuol ch’ io vi lodi’.
[116] Giacomo Puteo était en fait légat auprès du concile de Trente.
[117] Claudia († 1593), fille de Claudio Rangoni et de Ludovica Pico ; elle avait épousé en 1550 Giberto da Correggio, dont elle se sépara en 1567.
[118] Andrea Recuperato, gouverneur de Plaisance.
[119] De Modène, poète et antiquaire.
[120] Lettré bolonais, membre de l’Accademia dei Confusi.
[121] Girolamo della Rovere (1530-1592), évêque de Toulon, archevêque de Turin, créé cardinal par Sixte-Quint.
[122] Jacopo Sala, de Bologne, évêque de Viviers.
[124] Marcello Cervini (1501-1555), précepteur d’Alessandro Farnese ; créé cardinal en 1539, il fut élu pape sous le nom de Marcel II.
[125] Emmanuel-Philibert (1528-1580).
[126] Paolo Sfondrati († 1589), baron de Valsassina, fils de Francesco Sfondrati et d’Anna Visconti, ambassadeur de Philippe II auprès du duc de Savoie.
[127] Chevalier de Malte, d’origine génoise ; il participa au siège de 1565.
[128] Vénitien, secrétaire du cardinal Carlo Carafa ; il avait un bénéfice ecclésiastique à Civitanova.
[129] Giulio Spiriti, de Montesanto, familier du cardinal Gaddi. Il était apparenté à Caro, ainsi que la précédente et le suivant.
[130] Florentin, ami de Benedetto Varchi, dont il réunit les pièces du tombeau poétique en 1566.
[131] Probablement Cristoforo Madruzzo.
[133] Maria d’Aragona (1503-1568), veuve d’Alfonso d’Avalos, marquis del Vasto.
[134] Commandant de la langue d’Angleterre de l’Ordre de Malte.
[135] Ou plutôt Zoboli, de Parme.
[136] Peintre originaire des Marches, Taddeo Zuccaro (1529-1566), est l’auteur des décors des Fasti Farnesi au palais Farnese de Caprarola, peints en 1565.
[137] Lorenzo Lenzi (né en 1517), nommé évêque de Fermo en résiliation de son oncle Nicolò Gaddi. Ami de Varchi, dont il fit éditer l’Hercolano, voir Varchi, Dei sonetti. Prima parte, Florence, L. Torrentino, 1550.
[138] Fabio Mirto († 1587), nommé évêque de Caiazzo en Campanie. Il fut nonce en France auprès de Henri III.
[139] Camillo Mentovato († 1560), de Plaisance, nommé évêque de Satriano en 1544.
[140] Jean Parisot de La Valette (1494-1568).
[141] Montaigne, Les Essais, I, XL, éd. Villey, p. 253.