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CENTORIO DEGLI ORTENSI (ASCANIO), Le Amorose rime (1559)

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L’AMOROSE RIME/ del s. ascanio centorio/ all’illvstrissimo et/ eccellentissimo/ s. Dvca di Sessa,/ Gouernatore dello stato di Melano,/ e Capitan General del Re di/ Spagna in Italia./ [marque]/ in melano/ Appresso di Giouan’Antonio de gli Antonij./ m d lix.

[souscription] in milano/ Imprimeuano i fratelli da Meda./ m d lix.

In-8° [36] feuillets signés A-D8 E4 chiffrés [I] 32 [III] ; C2 signé C3, 32 mal chiffré 23. Marque sur le titre (82 mm), répétée au verso du dernier feuillet. Lettrines ; caractères italiques. Il existe des exemplaires en carta turchina.

Le recueil des Amorose rime d’Ascanio Centorio est dédié au duc de Sessa, Gonzalo Fernandez de Cordoba, gouverneur de Milan entre 1558 et 1563. Il est constitué d’un canzoniere de 87 sonnets chiffrés I-LXXXVII, de sept sonnet d’inspiration mariale, et de 52 octaves adressées à une dame aimée. Un premier recueil de rime de Centorio avait été publié à Venise (M. Pagan, 1552, 1553), dont quatre sonnets sont repris dans le recueil milanais, avec quelques variantes, en particulier dans le sonnet ‘O dolci e ben graditi giorni…’ (f. 16). Toutefois, la poétique subtile et ouverte à la recherche de formes nouvelles qui marquait les rime de 1552 laisse la place dans les Amorose rime à une imitation plus rigide et plus respectueuse, en relation semble-t-il avec le goût mondain de l’époque. Le choix presque exclusif du sonnet, à l’exception d’une série de stanze de caractère narratif, confirme ce pétrarquisme à la page, fondé sur la variation systématique des lieux les plus notables de la poésie de Pétrarque. L’organisation narrative, en fait thématique, des pièces est conforme à la tradition, faisant suivre un vaste ensemble de poèmes amoureux, qui prennent en majorité pour cadre la nature solitaire, d’une petite série de pièces spirituelles, toutes dédiées à la Vierge.

Le volume est imprimé pour le libraire Giovanni Antonio degli Antoni l’aîné (1554-1580), par les frères Meda, ou Da Meda, que l’on croit originaires de Metz, établis à Milan entre 1529 et 1614.

Hauteur : 158 mm. Parchemin à rabats (reliure moderne).

→ Brunet, I, 1738 ; Vaganay, 1559, n° 4 ; Bologna, 129 ; Ascarelli-Menato, p. 156 et 160 ; Sul Tesin, I.28 ; DTE, I, 35-37 ; Edit16 (13 exemplaires).

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