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CHIABRERA (Gabriele), Amedeide poema (1620)

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AMEDEIDA/ POEMA/ di gabriello/ chiabrera/ al serenissimo./ carlo emanvel/ dvca di savoia,/ etc./ con privilegio./ [marque : coelo tango votis]/ in genova,/ appresso givseppe pavoni./ m d cxx./ con licenza de’ svperiori.

Grand in-8° [174] feuillets signés A-X8 Y6 paginés 347 [I bl.] ; (334-335) mal paginées 344-345 ; (341) 141. Marque sur le titre (51 mm) ; autre sur le f. Y5 (70 mm) ; fleurons ; caractères italiques.

Chiabrera avait commencé en 1590 un long poème à la gloire de la maison de Savoie. Le poète évoque ces débuts dans une lettre à Bernardo Castello datée du 26 novembre 1590 : « della lusinga intorno all’Amadeade io la ringrazio, come di dolce stimolo a farmi poetare [1]. » L’élaboration de l’œuvre se poursuivit par étapes en 1594-1595 et fut reprise en 1601, lorsque le poète bénéficia d’une pension de la cour de Turin. Une première version, en dix chants, fut présentée au duc Charles-Emmanuel en 1606, suivie de deux chants supplémentaires en 1610, mais le dédicataire resta longtemps réticent, s’autorisant des conseils d’Honoré d’Urfé, qui publia un Jugement sur l’Amedeide en 1618. Une version en 20 chants était prête en 1617. Finalement parut une quatrième rédaction, cette édition en vingt-trois chants, à laquelle le poète finira par renoncer pour revenir à une rédaction proche de la première version.

Hauteur : 204 mm. Veau marbré, dos à 5 nerfs orné, coupes guillochées (reliure française du XVIIIe siècle).

Provenance : ex-libris manuscrit sur le titre Di Gio : Luca Durasso [Giovanni Luca Durazzo (1628-1679), homme d’Etat génois] ; étiquette de la librairie Pedone Lauriel, Paris. Anciennes marques de lecture ; nombreuses corrections manuscrites.

→ Gamba, 1863 ; Brunet, I, 1842 ; Michel, II, 88 ; Ascarelli-Menato, p. 140 ; Maira Niri, 248 (cite 14 exemplaires) ; Parenti, III, 1.

[1Lettere, p. 10.

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