RIME DI DIVERSI/ ecc. avtori, in vita, e in/ morte dell’ill. s. livia col./ [portrait : liviae. colv/mnae. romane/ simvlacrvm]
[souscription] stampato in roma per antonio/ Barrè, Ad istantia di M. Francesco/ Christiani, l’anno 1555.
In-8° [144] feuillets signés A-Z4 2A-2M4 2N6 chiffrés [IV] 1-18 20-137 [VI] ; (53) mal chiffré 5 ; portrait gravé sur le titre (112 x 83 mm), répété deux fois dans l’ouvrage ; lettrines ; caractères italiques.
Recueil collectif à la mémoire de Livia Colonna (1511-1552). Celle-ci, fille de Marcantonio Colonna, seigneur de Paliano, et de Lucrezia Gara della Rovere, avait épousé en 1532 Marzio Colonna, comte de Marieri, qui l’avait enlevée. En 1549, elle perdit la vue à la suite d’une maladie ; ce fut l’occasion d’un concours poétique organisé par Anton Francesco Raineri. Son assassinat, en 1552 à l’instigation de son cousin Pompeo Colonna, duc de Zagarolo, suscita un second concours, organisé par le peu connu Francesco Cristiani. Dédié au cardinal de Ferrare, Ippolito d’Este [1], le recueil qui en est le souvenir, ajoute à des pièces originales des pièces composées une dizaine d’années plus tôt à l’occasion de la mort de Faustina Mancini degli Attavanti, en novembre 1543, et de la mort, quelques mois plus tard, en février 1544, de Francesco Maria Molza, pour laquelle Claudio Tolomei avait organisé un véritable exercice lyrique collectif, réunissant « tutti i Cigni di questo paese ».
Divisé en deux parties, le recueil comprend 160 pièces, dont 123 sonnets ; plusieurs pièces anonymes sont rendues à leurs auteurs, nommés dans la table : Dionigi Atanagi, Petronio Barbato, Pirro Bartolo, de Viterbe (6), Latanzio Benutio [Benucci] (3), Torino Bonagrazia (4), Giovanni Battista Busini, Ippolito Capilupi, Bernardo Cappello (6), Annibal Caro (6 et une d’incerto), Giovanni della Casa alias D.M.D.C. (5), Giacomo Cenci (8), Clinio, Francesco Contarini, Francesco Cristiani (30, dont la canzone ‘Il sogno’), l’abbate Dardano (6 canzoni), Malatesta Fiordano (4), Dolce Gacciola (2), Giuliano Goselini, Angelo Gostanza [Angelo di Costanzo (?)], Alessandro Guarnelli (6), Guglia, M. Julio Ferr. [?], Giacomo Marmitta (2), Pietro Marzio della Marca, Francesco Maria Molza (2), Landolfo [Gandolfo] Pighini (9 dont un capitolo), Flaminio Orsini [ne figure pas dans la table], Giulio Poggio, Gandolfo Porrini (5), Antonio Puteo (4), Anton Francesco Rainieri (4 plus une sestina d’incerto), Francesco Ronconi (3). Les attributions données par Cristiani toutefois sont très incertaines ; ainsi, le sonnet ‘In risa al Tibro…’, donné à Caro doit-il être rendu à Raineri.
Originaire du diocèse de Langres, Antoine Barré vint à Rome en qualité de chantre ; en 1552, il figurait parmi les membres de la chapelle julienne. Il s’établit ensuite comme libraire, puis comme imprimeur, actif entre 1555 et 1564, apud ecclesiam Societatis Mortis (église de la Confrérie de la Bonne mort), et publia essentiellement des ouvrages musicaux.
Hauteur : 145 mm. Parchemin rigide, dos à 5 nerfs, titre doré, tranches rouges (reliure du XVIIIe siècle).
Provenance : signature biffée sur le titre.
→ Vaganay, 1555, n° 9 ; Ascarelli-Menato, p. 113 ; Panizzi, 4984 ; DTE, I, 72-74 (Barré) ; I, 291 (Cristiani) ; Edit16 (33 exemplaires).
F. Tomasi, « Alcuni aspetti delle antologie liriche del secondo Cinquecento », in ‘I più vaghi e più soavi fiori’. Studi sulle antologie di lirica del Cinquecento, éd. M. Bianca & E. Strada, Alessandria, Dell’Orso, 2001, p. 104-106.