[fleuron] LE RIME [fleuron]/ spiritvali della/ illvstrissima signora/ vittoria colonna/ Marchesana di Pescara./ Alle quali di nuouo sono stati aggiunti, oltre quelli non pure dell’altrui/ stampe, ma ancho della nostra medesima, piu di trenta, o trentatre/ Sonetti, no[n] mai piu altroue stampati ; un capitolo ; et in non poche luoghi/ ricorette, & piu chiaramente distinte./ Con gratia, & priuilegio./ [marque]/ in vinegia,/ alla bottega d’erasmo ; appresso/ Vincenzo valgrisi :/ m.d.xlviii.
In-4° [60] feuillets signés A-P4 chiffrés 120. Marque sur le titre (86 mm) ; lettrines ; caractères romains.
Seconde édition publiée par Valgrisi, dédiée par Apollonio Campano, pseudonyme probable de Giovanni Antonio Clario, à la princesse de Salerne [1]. Dans son épître liminaire, Campano mentionne la protection que la princesse accordait à Bernardo Tasso et à Vincenzo Martelli.
L’édition contient 212 sonnets et une canzone ; elle est augmentée de 32 sonnets et d’un capitolo : cinq sonnets sont intercalés entre les pièces données par l’édition de 1546 (aux pages 27, 60, 74, 84, 87), et 27 à leur suite, ainsi que le primo capitolo del trionfo di Christo ; celui-ci avait été publié dans l’édition de 1540 des rime, sous le titre de Trionfo della Croce. Parmi les pièces nouvelles par rapport à 1546, cinq sonnets figuraient déjà dans l’édition des Rime de 1540, trois dans celles de 1538 et 1539, avec des variantes. On notera en particulier le sonnet 209, caudato, dans lequel Vittoria évoque la visite d’un messager céleste, figure de son défunt époux, ainsi que la pièce 210, une vision en terzine de claire inspiration dantesque, représentant une procession allégorique, à l’occasion du septième anniversaire de la disparition de son époux, et évoquant la conversation au ciel entre ce dernier et la poétesse.
Hauteur : 204 mm. Vélin rigide, roulette dorée sur les plats (reliure du XIXe siècle).
Provenance : inscription « iusto bello » au verso du dernier feuillet ; un lecteur du XVIe siècle a porté le jugement « son[etto]. notabile » en tête du sonnet ‘Questo ver noi maraviglioso effetto…’ (p. 49).
→ Brunet, II, 161 ; Vaganay, 1548, n° 3 ; Gamba, 1325 ; BL, 191 ; Ascarelli-Menato, p. 375-376 ; Edit16 (16 exemplaires).