LE RIME DI/ messer lvca contile,/ divise in tre parti,/ con discorsi, et argomenti/ di m. francesco patritio,/ et di m. antonio borghesi./ nvovamente stampate./ con le sei canzoni dette/ le sei Sorelle di Marte./ [fleuron]/ con privilegi./ [marque]/ in venetia,/ appresso francesco sansovino,/ et compagni. m d l x.
In-8° [112] feuillets signés*4 A-N8 O4 chiffrés [IV] 108 ; (60) mal chiffré 90. Marque sur le titre (32 mm) ; bandeau au mascaron ; autre au bucrâne ; autre aux dragons ; lettrines ; caractères italiques.
Recueil des Rime de Luca Contile ; les pièces sont publiées avec les arguments de Francesco Patrizi [1] et Antonio Borghesi. La première partie est dédiée à Isabella Gonzaga [2], marquise del Vasto et de Pescara, épouse de Ferrante Francesco d’Avalos, vice-roi de Sicile et gouverneur de Milan. Contile célèbre Giovanna et Maria d’Aragona [3], en 50 sonnets correspondant aux 50 jours que Contile avait passés auprès de la seconde, à Naples en 1547, après la mort de son époux, Alfonso d’Avalos, marquis del Vasto ; les 53 sonnets de la seconde partie célèbrent la mémoire du marquis. Certaines pièces sont adressées au pape Paul III [4], à l’empereur Charles-Quint (2), Charles-Emmanuel, duc [prince] de Savoie, Annibal Caro, Isabella Brivio (2), Giovanni Battista Castaldo, Bernardino Moccia, premier secrétaire du marquis del Vasto, Giovanni Battista Schizzo, Onorata Tancredi, [Claudio] Tolomei, au cavaliere Vendramin.
Les pièces de la troisième partie, 83 sonnets et une canzone, sont dédiées à la marquise Camilla Pallavicino [5]. Certaines pièces sont adressées à l’empereur Charles-Quint, Philippe II, Marguerite d’Autriche, Dionigi Atanagi, monsignor Bia, Filippo Binaschi, Silvestro Bottigella, Mino Celsi, de Sienne, Bartolomeo Curti, de Crema, Anne d’Este, épouse du duc de Guise, Ippolita Gonzaga, Clara Goselini, le sculpteur Leoni, don Giorgio Marrique, Alessandro Piccolomini, Marcantonio Piccolomini, dit il Sodo Intronato, le comte Clemente da Pietra, Fulvio Rangoni, Girolamo Ruscelli, Bernardo Spina, Marcantonio Spinola, capitaine des gardes du roi de Bohème, monsignor di Terracina, Girolamo Trivisano, prédicateur à Trente, Domenico Venier, Francesco Vinta, Ettore Visconti, ainsi que de deux sonnets, en mémoire d’Irene di Spilimbergo et de Claudio Tolomei. D’autres sonnets, adressés à l’Arsiccio Intronato, Giuseppe Betussi, Antonio Borghesi, Michele Carrara, médecin de Bergame, Leonora Falletti, Girolamo Fenaruolo, Giuliano Goselini, premier secrétaire de Ferrante Gonzaga, Alberto de’ Nobili, de Volterra, Francesco Patrizio, le s. Pero, secrétaire du duc de Florence, le comte Maurizio Pietra, don Domenico Sonzino, sont accompagnés des proposte ou risposte des mêmes, et de sonnets du marquis del Vasto et de Bernardo Tasso.
L’édition est augmentée des Sorelle di Marte, six canzoni dédiées à Philippe d’Autriche, prince d’Espagne, Ferrante Francesco d’Avalos, marquis de Pescara, Marcantonio Colonna [6], duc de Marsi, Cesare Gonzaga [7], duc d’Ariano, Vespasiano Gonzaga [8], duc de Traietto, [Emmanuel]-Philibert, duc de Savoie. Les Sorelle di Marte avaient été publiées séparément à Florence en 1556, avec des épîtres de dédicace qui n’ont pas été reproduites dans l’édition collective. Dans son avis au lecteur, l’éditeur justifie les choix lexicaux de l’auteur, plus larges que le strict code pétrarquien. Il propose en outre une nouvelle distinction des appellatifs Tu et Voi, le premier réservé aux rois, papes et empereurs, le second aux princes de moindre importance.
Le volume est publié à l’adresse de Francesco Sansovino. Celui-ci, parmi ses nombreuses activités, s’occupa aussi d’imprimerie ; dans son officine all’insegna della luna, active entre 1560 et 1569, puis dirigée par son fils entre 1569 et 1581, il publia une quarantaine d’éditions, généralement très soignées.
Hauteur : 150 mm. Parchemin de réemploi (reliure moderne).
Provenance : inscription sur le titre, Di Pietro Guadagnoli Aretino. Vale nel 1607. Paoli 6 [Pietro Guadagnoli, d’une ancienne famille d’Arezzo ; un autre Pietro est connu comme poète au XVIIIe siècle] ; cachet de Gustavo Galletti, Firenze (non recensé par Gelli ; Medicea Laurenziana, passim).
→ Gamba, 1333 ; Brunet, II, 248 ; Vaganay, 1560, n° 5 ; BL, 196 (3 exemplaires) ; Ascarelli-Menato, p. 406-407 ; Sul Tesin, I. 30 ; Edit16 (51 exemplaires).