Rime di Bartolommeo Del Bene ora per la prima volta pubblicate. Livorno co’ Tipi Bodoniani 1799. [1816].
In-8° de [IV] 124 pages.
Rénovateur du genre de l’ode, Bartolomeo Delbene composa de nombreuses pièces familières ou encomiastiques, adressées à Henri III et à des dignitaires de la cour de France, à Desportes et à Ronsard. Il réunit ses pièces en un recueil, resté manuscrit [1]. Une édition de certains poèmes, établie sur un autre manuscrit du fonds Magliabecchi, fut procurée par Poggiali aîné, et peut-être imprimée à la fin du XVIIIe siècle, en un tirage confidentiel. Après la mort de celui-ci, son fils Domenico [2] se chargea de la publication du volume, à Livourne, avec une dédicace à Giovanni Battista Baldelli [3], de Cortone, datée du 20 août 1816, le titre portant la date de 1799.
Le recueil contient 24 stanze di Meo di Valdelsa, 3 capitoli burleschi, 18 odes et un sonnet. Certaines odes, accompagnées de leur argument, sont adressées à Caterina Tornabuoni [4], Charles-Emmanuel, prince de Piémont [5], pour sa naissance, et sur la mort de Marguerite de Savoie [6], Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, Henri III, sur son départ de Pologne et sur son arrivée à Venise [7], Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy [8], Vincenzo Alamanni, Pierantonio Giacomini [9], Pierre de Ronsard [10].
Hauteur : 215 mm ; exemplaire à toutes marges, non rogné. Cartonnage de l’époque.
[1] Le Mans, Bibliothèque municipale, ms. 7 ; autre copie, contenant l’Anno, Munich, Bayerische Staatsbibl. cod. ital. 161 ; ainsi que Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, lat. 8857.
[2] Gaetano Domenico Poggiali (1753-1814), de Livourne, érudit et bibliophile, riche d’une collection de plus de 12000 ouvrages ; on lui doit plusieurs éditions de poètes anciens, dont celle de la Commedia de Dante (Livourne, 1806-1813).
[3] Militaire originaire de Cortone, né en 1766, d’abord chevalier de l’Ordre de Santo Stefano, puis gouverneur militaire de Sienne. En 1812, Giovanni Battista Baldelli Boni fut reçu au sein de l’Accademia della Crusca, dont il fut président de 1817 à 1821. Il s’occupa de divers travaux littéraires, dont une étude sur Pétrarque, publiée en 1797. Il mourut à Sienne en 1831.
[4] Belle-fille du poète, épouse de Giuliano Delbene, Caterina Tornabuoni, dame de parage de Marguerite de Savoie puis de Catherine de Médicis, avait obtenu des lettres de naturalité en 1579.
[5] Fils d’Emmanuel-Philbert, duc de Savoie et de Marguerite de France, Charles-Emmanuel naquit à Rivoli le 12 janvier 1562.
[6] Décédée à Turin, le 15 septembre 1574.
[7] Les odes ‘Quanti anni, sangue, et or speso e versato…’ (p. 63) et ‘Lieta apre al tuo apparir or l’Adria il seno…’ (p. 79). Henri III, élu roi de Pologne, s’était enfui de Cracovie le 18 juin 1574 pour rejoindre la France et s’assurer de la succession du trône, après un séjour à Venise. Delbene appartenait à la suite du duc de Savoie, venu accompagner le roi en Italie.
[8] Nicolas IV de Villeroy (1543-1617), secrétaire d’Etat sous Henri III, époux de Madeleine de L’Aubespine, protecteur de Ronsard.
[9] L’ode de Delbene figure dans la Vita d’Antonio Giacomini Tebalducci Malespini (Florence, Sermartelli, 1597), de Jacopo Nardi.
[10] Figurant dans le manuscrit du Mans, l’ode de Delbene à Ronsard, ‘Quando avido uomo e industre…’ avait été publiée pour la première fois dans l’édition posthume des Œuvres de Ronsard (Paris, Buon, 1587), avec une autre pièce du poète italien, l’ode ‘A pié d’un verde alloro…’. Les deux pièces furent reprises dans la grande édition in-folio de 1609.