M. ANTONII/ flaminii in/ librvm psalmo-/rum breuis ex-/planatio./ Adiectæ sunt eiusdem authoris in/ Psalmos aliquot Paraphrases./ item,/ In triginta Psalmos Paraphrases, car-/mine ad eodem conscriptæ./ [marque : in virtvte et fortvna]/ lvgdvni,/ apvd gvglielmvm/ Rovillivm./ 1576.
In-16 [384] feuillets signés a-z8 A-Z8 Aa-Bb8 paginés (1-2) 3-757 [VII-IV bl.]. Marque sur le titre (32 mm) ; fleuron typographique ; bandeaux, lettrines ; caractères romains pour le texte, italiques pour l’explanatio.
La Paraphrasis et l’Explanatio sur les Psaumes de Marcantonio Flaminio répondaient aux instances du cardinal Alessandro Farnese, afin de prouver que David devait être compté au rang des grands poètes. L’ouvrage s’inscrit surtout dans l’engagement spirituel de Flaminio, selon le thème de la renovatio intérieure offerte en modèle par le Christ. Son commentaire, qui explique les termes et les passages obscurs, témoigne d’une excellente connaissance des versions grecques et des commentaires hébraïques. Flaminio, encouragé par Alvise Priuli, aurait paraphrasé en vingt-huit nuits les trente psaumes les plus courts. Cette traduction, avant d’être recueillie dans le volume des Quinque illustrium poetarum, en 1548 (voir ce volume), avait été publiée par les soins de F. Spinola, en 1546 à Venise, chez Valgrisi, et à Paris, puis en 1548 à Bâle et à Lyon, chez Sébastien Gryphius, avec deux premiers livres de Carmina. La mise à l’index par Paul IV, en 1559, après la mort du poète, protégé par le cardinal Pole, mais dont le nom avait été évoqué au cours du procès contre le cardinal Morone, n’empêcha pas un exceptionnel succès. La version de Flaminio, augmentée de son commentaire sur l’ensemble du psautier connut plusieurs éditions procurées par Cesare Flaminio, le neveu de l’auteur, en particulier à Lyon, Bâle, Anvers et Nuremberg. Montaigne possédait l’édition parisienne de 1546, qu’il avait acquise dès 1549 (exemplaire conservé à la BnF).
Guillaume Rouillé donna de cette traduction deux éditions, en 1569 et en 1576. Chaque psaume est précédé d’un argument ; il est donné dans la version latine de la vulgate, et est suivi d’une explanatio philologique ; trente psaumes sont suivis d’une paraphrase en prose et d’une paraphrase en vers latins, celle-ci imprimée en un corps plus important (i, iii, vi, xi, xii, xiii, xv, xxiii, xxx, xlii, c, cxv, cxx, cxxi, cxxii, cxxiii, cxxiv, cxxv, cxxvi, cxxvii, cxxviii, cxxix, cxxx, cxxxi, cxxxii, cxxxiii, cxxxiv, cxxxvii, cxliv).
Hauteur : 130 mm. Veau blond, dos à 4 nerfs, orné de filets à froid et de fleurons dorés, filet doré sur les plats, milieux de feuillage, tranches lisses (reliure française de l’époque).
Provenance : mention d’achat sur la dernière garde : emptus Sedanj 13 s. Mense Martio 1585 ; sur le titre, mention Ex libris Monasterii Flaviniacensis ordinis Sti Benedicti congregationis SS Vitoni et Hydulphi 1727 : ex-libris manuscrit du monastère bénédictin de Flavigny-sur-Meuse ; inscription Germain, 1810, cachet du Grand Séminaire de Saint-Dié.
→ Vaganay, Les Traductions du psautier en vers latins au XVIe siècle, Fribourg, 1898, p. 11 ; Baudrier, IX, 358-359 (recense 4 exemplaires).