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GONZAGA (Curzio), Il Fidamante (1582)

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[encadrement]

IL FIDO AMANTE./ poema eroico,/ di cvrtio gonzaga, figlivo-/lo di Lvigi dell’antichissima Casa/ de’ Prencipi di Mantova./ Co[n] Priuilegio della Sa[n]tita di N.S. Della Maestà del Rè Cato/lico per Napoli, Sicilia, et Milano. Della Sereniss. Sig.di/ Venetia. Del Sereniss. Sig. Duca di Mantoua. Et di/ tutti gli altri Pote[n]tati d’Italia, per anni x./ in mantova.

[souscription] in mantova,/ presso giacomo rvffinello./ m d lxxxii.

In-4° [222] feuillets signés *4 A-Z8 Aa-Dd8 Ee2 chiffrés [IV] 217 [I] ; (39) mal chiffré 37, (89) 81, 129 (192). Titre dans un encadrement gravé (196 mm) à motif architectural, Mars et Diane, aux armes de Mantoue et impresa de Curzio Gonzaga, avec la devise « e sole altro non haggio », signé en bas à droite AB ; marque sur le dernier feuillet (62 mm) ; le sonnet liminaire est dans un encadrement ; bandeaux, fleurons, lettrines ; caractère italiques. Il existe un autre état du titre, portant « Con Priuilegio della Santità di N. Signore & della Mae-/stà […] & per/ Milano, & di tutti gli altri Prencipi d’Italia/ per anni diece. »

Poème héroïque en 36 chants et près de 34000 vers dans sa version définitive, contemporain de la Gerusalemme liberata, le Fidamante ou fido amante de Curzio Gonzaga est placé sous le patronage de la grande « Orsa », en l’occurrence Felice Orsini, épouse de Marcantonio Colonna [1]. Présenté sous la fiction d’une traduction du latin d’après un original oriental rapporté par un pèlerin, et confié à Ippolita Gonzaga [2], il relate les exploits d’un chevalier, Gonzago qui pour l’amour d’Ippolita-Vittoria, se couvre de gloire au cours de la guerre entre le grand Khan, roi de Perse, et le roi de Sicile.

Curzio Gonzaga révisa son poème après la première édition et donna une seconde édition en 1591 (Venise, Al Segno del Leone). Un exemplaire de l’édition de 1581, entièrement annoté par l’auteur, est conservé à la Biblioteca Estense de Modène ; deux autres exemplaires, portant des annotations et des corrections dues à des lettrés à qui l’auteur s’était adressé, sont conservés à l’Archivio di Stato de Milan et à la Biblioteca Estense de Modène.

Hauteur : 231 mm. Vélin, dos orné de filets et de fleurons dorés ; double filet doré sur les plats, fleurons aux angles, grand motif central doré, tranches lisses (reliure du XVIIe siècle, remontée).

Provenance : note manuscrite ancienne aux feuillets 84 et 168 (mention de l’Arétin) ; ex-libris gravé Sergio Colombi ; notes du libraire Giuseppe Martini.

→ Brunet, II, 1665 ; BL, 308 (3 exemplaires) ; D. E. Rhodes, « Giacomo Ruffinelli », p. 32, n° 35 (recense 6 exemplaires) ; Bologna, II, 213 (reproduction) ; Ascarelli-Menato, p. 184-185 ; Panizzi, 2764 ; Edit16 (63 exemplaires).

[1Felice Orsini di Bracciano († 1596), fille de Girolamo Orsini, duc de Bracciano et de Francesca Sforza, des comtes de Santafiora ; elle était la sœur de Paolo Giordano Orsini et elle avait épousé en 1552 Marcantonio Colonna, 3e duc de Paliano.

[2Ippolita Gonzaga (1535-1563), fille de Ferrante Gonzaga, prince de Molfetta, et d’Isabella di Capua, avait épousé en premières noces Fabrizio Colonna († 1555), puis Antonio Carafa, prince de Stigliano.

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