compendio/ DELLA POESIA/ tragicomica,/ tratto dai dvo/ verati,/ Per opera dell’Autore del Pastor Fido,/ Colla givnta di molte cose/ spettanti all’arte./ con privilegio./ [marque : et letere et arme]/ in vinegia, m. dci./ Appresso Gio. Battista Ciotti, All’Insegna dell’Aurora.
In-4° [38] feuillets signés *6 A-H4 paginés [XII] 64. Marque sur le titre (65 mm) ; lettrines ; caractères italiques.
Dans un Discorso intorno a quei principi che la comedia, la tragedia e il poema eroico ricevono dalla filosofia (Padoue, Meietti, 1590), Jason de Nores (c. 1530-1590), un professeur de philosophie à Padoue, originaire de Chypre, condamna sévèrement la tragi-comédie pastorale et le Pastor fido en particulier, qu’il considérait comme une composition monstrueuse. Guarini lui répliqua dans le Verato (Ferrare, Alfonso Caraffa, 1588), dont le titre reprenait le nom d’un comédien fameux ; il suscita une réponse de De Nores en forme d’Apologia (1590), à laquelle il répondit par le Verato secondo, publié sous le nom de l’Arrizzato académicien de Ferrare (Florence, Giunti, 1593). Cette querelle fut une des plus vives que connurent les lettres italiennes de l’époque ; elle impliqua plusieurs autres savants, en particulier Luigi Heredia, Pietro Malacreta, Faustino Summo, Paolo Beni, Giovanni Savio, Orlando Pescetti, Pietro Ingegneri. Guarini, à la suggestion de son libraire, résuma en les adoucissant les arguments de l’apologie des due Verati consacrée au Pastor fido, qui connaissait alors un succès européen ; selon lui, la poésie ne répond à aucun but moral, mais se propose uniquement de plaire par l’imitation. Ce résumé était achevé en 1599 et avait déjà connu une certaine diffusion, lorsque parurent à Padoue de nouvelles critiques contre l’œuvre, auxquelles répondirent Giovanni Savio [1] et Orlando Pescetti [2]. Après avoir été ainsi retardée, le Compendio fut publié en 1601, avec l’annonce d’une nouvelle édition, illustrée, du Pastor fido, dont il expliquait l’esthétique.
Hauteur : 198 mm ; demi-vélin, plats recouverts de papier marbré (reliure du XIXe siècle).
→ Ascarelli-Menato, p. 430-431.