accueil

I Fiori delle rime dei poeti illustri (1558)

1

i fiori/ DELLE RIME DE’/ poeti illvstri, nvova-/mente raccolti et/ ordinati da Giro-/lamo Rvscelli./ con alcvne annotationi del me-/desimo, sopra i luoghi, che le ricercano per l’intendi/mento delle sentenze, o per le regole & precet-/ti della lingua, & dell’ornamento./ con privilegii./ [marque : virtvte parta, non sibi tantvm]/ In Venetia, Per Giovanbattista et/ Melchior Sessa fratelli. 1558.

In-8° [344] feuillets signés *-**8 ***4 A-Z8 2A-2P8 2Q4 +-++8 paginés [XXII] (1-16) 17-144 155-159 150-151 162-163 154-155 166-157 158-159 170-186 177-208 193-270 (271) 272-334 336 336-369 368-369 372-373 372-373 376-377 376-377 380-381 380-381 384-390 (391) 392-518 419 520-542 545 544-608 [LVI]. Marque sur le titre (71 mm) ; lettrines ; caractères italiques.

L’anthologie réunie par Girolamo Ruscelli (1504-1566), I Fiori delle rime, s’inscrivait dans un explicite dessein d’illustrer la perfection à laquelle était parvenue la langue italienne, en recueillant la fine fleur des poètes de l’époque que l’éditeur offrait à la délectation des doctes et qu’il proposait comme des modèles à imiter. Dans un premier temps, sur le conseil de l’imprimeur Sessa il prévoyait de diviser le volume en deux parties, la première, suivant un ordre chronologique, offrait un choix d’auteurs déjà imprimés, la seconde étant réservée à des pièces inédites. La quantité des pièces retenues le conduisit à se limiter à la seule première partie, dans le projet de publier les autres en un second volume, destiné à recueillir en particulier les pièces recommandées par Marcantonio Passero, de Naples, et par Giulio della Valle. Le volume connut des modifications en cours d’impression, ainsi que l’indique le libraire dans un avis (f. 2Q4 v°), et dont témoignent les deux états du registre, et il a vu l’addition d’un cahier supplémentaire signé Q, contenant la fin des annotations.

Le recueil, dédié à Aureliano Porcelaga, d’une ancienne famille de Brescia, réunit 847 pièces de 39 auteurs classés par ordre alphabétique des prénoms [nous rétablissions l’ordre des noms de famille] : Luigi Alamanni (11), Giovanni Battista Amalteo (10), Pietro Barignano (12), Pietro Bembo (38), Giovan [sic] Antonio Benalio (3), Giacomo Bonfadio [1] (4), Giovanni Battista Brembati [2] (3), Giulio Camillo (9), Bernardo Cappello (10), Giulio Cesare Caracciolo (11), Annibal Caro (23), Ferrante Carafa (21), Vittoria Colonna (32), Luca Contile (6), Angelo di Costanzo (63), Lodovico Domenichi (18), Sebastiano Erizzo (10), Remigio Fiorentino (17), Veronica Gambara (12), Giovanni Battista Giraldi (7), Giovanni Guidiccioni (77), Giuseppe Leggiadro [Gallani] (10), Lodovico Martelli (17), Vincenzo Martelli (19), Giacomo Mocenigo (7), Francesco Maria Molza (116), Giovanni Mozzarello [Muzzarelli], Girolamo Muzio (19), Antonio Francesco Rainieri (45), Berardino Rota (24), le cavaliere Salvago (12), Jacopo Sannazaro (32), Luigi Tansillo (43), Bernardo Tasso (11), Claudio Tolomei (9), Bernardo Tomitano (12), Giovanni Andrea Ugoni (22), Benedetto Varchi (7), Domenico Venier (28).

Hauteur : 156 mm ; parchemin rigide, dos à cinq nerfs, orné de fleurons, armoiries dorées sur les plats (reliure du XIXe siècle).

Provenance : ex-libris manuscrit sur le titre : S. Savini Plac.i ; armoiries du comte Girolamo d’Adda ; ancienne collection Francesco Melzi d’Eril (voir Rime diverse di molti eccellentissimi autori. Libro primo, Venise, G. Giolito de’ Ferrari, 1549).

→ Gamba, 1601 ; Brunet, IV, 1304 ; Bongi, I, 488 ; Ascarelli-Menato, p. 327 ; Panizzi, 5094 ; Edit16 (31 exemplaires).

P. Zaja, « Intorno alle antologie. Testi e paratesti in alcune raccolte di lirica cinquecentesce », in ‘I più vaghi e più soavi fiori’. Studi sulle antologie di lirica del Cinquecento, éd. M. Bianca - E. Strada, Alessandria, Dell’Orso, 2001, p. 113-145.

[1Originaire de Gazzana sur le lac de Garde, Jacopo Bonfadio (né vers 1509), après des études à Vérone et Padoue, entra au service du cardinal de Bari, Stefano Gabriello Merini, puis du cardinal Girolamo Ghinucci. En 1542, il accepta la chaire de philosophie à Gênes. Nommé historiographe de la cité, il poursuivit les Annales d’Uberto Foglietta, jusqu’à son supplice, en juillet 1550, sans doute pour hérésie. Bonfadio en effet était lié à Carnesecchi et aux évangélistes italiens. Il laissa une vingtaine de rime, ainsi qu’une série de lettres familières, publiées par Paolo Manuzio dans la collection des Lettere volgari (Venise, 1543).

[2Le cavaliere Giovanni Battista Brembati (1509-1573), de Bergame, frère de la poétesse Emilia Brembati Solza.

© 2000-2024 Tous droits réservés - Fondation Barbier-Mueller pour l'étude de la poésie italienne de la Renaissance. Design : Aldemos |