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MAGNO (Celio), Rime (1600)

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[encadrement]

rime/ di/ CELIO/ magno/ et/ ORSATTO/ givstiniano./[fleuron]/ In Venetia, Presso Andrea Muschio. m. dc./ Con licenza de’ Superiori, et Priuilegio.

Deux parties en un volume in-4° : [94] feuillets signés *4**6 A-X4 paginés [XX] (1) 2-134 (135) 136-152 (153) 154-163 (164) 165-166 [II dont I bl.] ; [56] feuillets signés Aa-Oo4. paginés (1) 2-76 (77) 78-104 [VIII]. Le titre courant du f. Q porte « spiritvali. » Titre gravé dans un encadrement en taille-douce aux figures d’Apollon et Mercure (192 mm). Marque « sic crede » (62 mm ; Vaccaro, 407 ; Zappella, 146-147). Bandeau aux Muses ; autre aux putti et grotesques ; autre à rinceaux ; lettrines ; grand fleurons à motif floral (38 mm). Caractères italiques.

Le recueil de Celio Magno, dédié à Zaccaria Contarini, contient 145 sonnets, 16 canzoni, dont six canzoni spirituelles, déjà publiées avec les commentaires d’Ottavio Menini, Valerio Marcellini et Teodoro Angelucci, ainsi que la canzoneQuanto in voi Donna io miro…’, précédemment imprimée à Trévise par Evangelista Deuchini et à Venise par Giambattista Ciotti, et faussement attribuée à Girolamo Casoni.

Les pièces sont adressées à Alberto Badoer, Luca Baglioni, Giulio Ballino, Danese Cataneo, Girolama Colonna, Zaccaria Contarini, Giacomo Foscarini, Orsatto Giustinian, Giorgio Gradenigo, Alvise Grimani, Luigi Grimani, le doge Marino Grimani [1], Leonardo Mocenigo, Paolo Tiepolo, Camillo Trivisano, l’évêque de Vérone Valier [2], Brunoro Zampesco [3], Giacomo Zane, Girolamo Zane [4] ; pièces sur la mort de Marguerite de France, duchesse de Savoie, Chiara Bragadin, Chiara Cappello, Elena Loredan, Marcantonio Magno, Margherita Martinengo da Villachiara [5], Elena Mazza Giustinian, Girolamo Molino, Paolo Paruta [6], Irene di Spilimbergo, Domenico Venier.

Le recueil d’Orsatto Giustinian contient 144 sonnets, une canzone, un capitolo, dix madrigaux. Les pièces sont adressées à Matteo Bembo, Maddalena Campiglia [7], Lucia Colao di Uderzo, Giacopo Contarini, Lodovico Dolce, Candiana de’ Garzoni (15), Celio Magno (2), Lucrezia Marinelli, la comtesse Paola Martinengo da Villachiara, Ottavio Menini, Luigi Mocenigo, Girolamo Scoto, Domenico Venier (2), Zudietto, évêque de Forli ; pièces sur la mort d’Elena Mazza, Margherita Martinengo di Villachiara (2), Irene di Spilimbergo (3). Dans un avis au lecteur, l’imprimeur justifie comme simple ornement poétique l’emploi des termes Fato, Destino, Fortuna, Sorte, contraires au dogme catholique.

Andrea Muschio imprima près de 45 titres entre 1565 et 1600, son activité s’étant poursuivie jusqu’en 1627.

Hauteur : 215 mm. Parchemin rigide, tranches lisses (reliure moderne).

Provenance : signatures sur le titre Dionisi Angeli et Gasparo Fondora [gonfalonier de Lucques en 1664].

→ Vaganay, 1600, n° 3 (Magno) et 4 (Giustinian) ; BL, 404 ; Ascarelli-Menato, p. 414 ; Edit16 (47 exemplaires).

[1Doge de Venise (1595-1605).

[2Agostino Valier, auteur d’un traité De rhetorica ecclesiastica ad clericos (Vérone, 1574).

[3Brunoro Zampeschi († 1578), seigneur de Forlimpopoli, capitaine au service de la France et de Venise, gouverneur et duc de Candie.

[4Capitaine vénitien ; il participa à la bataille de Lépante, mais fut destitué de son commandement au profit de Sebastiano Venier.

[5Peut-être Margherita, fille de Pietro Martinengo delle Palle et d’Ippolita Maggi ; elle avait épousé en 1568 Orazio Gonzaga di Solferino.

[6Paolo Paruta (1540-1598), ambassadeur à Rome, nommé historiographe de Venise en 1579 à la suite de Luigi Contarini, auteur d’une Historia venetiana, publiée posthume en 1605 et surtout d’un traité Della perfettione della vita politica (Venise, 1579), traduit en français en 1582 par François Gilbert de La Brosse.

[7Poétesse originaire de Vicence, tertiaire franciscaine ; Maddalena Campigla était l’auteur d’un Discorso intorno all’Annunciazione della Vergine (1585) et de la pastorale Flori (Vicence, 1588). Elle était liée à Curzio Gonzaga, voir C. Gonzaga, Il fido amante, Mantoue, G. Ruffinello, 1582.

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