accueil

MALIPIERO (Girolamo), Il Petrarca spirituale (1536)

1 2 3

Il petrarcha spiritvale./ [portrait]/ con privilegio papale/ et del dominio veneto.

[souscription] Stampato per Francesco Marcolini da Forlì, in Venetia/ appresso la Chiesa de la Trinità, Ne gli anni del/ Signore. m d xxxvi./ Del mese di Nouembre.

In-4° [160] feuillets signés A-Z4 2A-2R4 chiffrés (1) 2-49 46 51 7 53-82 79 84-116 119-161 [I]. Portrait sur le titre (116 mm) « francisci vera effigies et imago Petrarcae » et devise grecque « ΩΣ ΠΑΛΑΙ » (« ainsi que jadis ») ; au verso du titre, vignette représentant Pétrarque et Malipiero (116 mm), signée BI, attribuée par Essling au graveur Nicolò Boldrini (actif à Venise, c. 1530-c. 1570) ; le portrait (Zappella, Ritratti, 281) est adapté de la miniature laurentienne représentant Pétrarque, mais sans couronne de laurier. Caractère italique de chancellerie.

Première édition de ce que Brunet appelait le « Pétrarque retourné », l’utilisation littérale du Canzoniere à des fins édifiantes. Girolamo Malipiero imagine un dialogue entre Pétrarque et lui-même, le 8 juin 1534, à l’occasion d’un pèlerinage à Arquà. Le poète lui demande alors de publier ses rime à Laure en les purgeant de l’expression des folles amours. Malipiero recomposa les pièces du recueil en respectant les rimes d’origine, mais en séparant les sonnets des autres pièces. Le projet de Malipiero suscita de nombreuses critiques, dont les plus vives vinrent de Nicolò Franco et surtout de Giovanni Battista Giraldi dans son Discorso intorno al comporre de’ romanzi (Venise, Giolito, 1554, p. 77-78).

Le volume est imprimé dans la belle italique de Marcolini, imitée des caractères de Vincenzo Arrighi. Il connut une seconde édition chez Marcolini en 1538, puis de nombreuses réimpressions.

Hauteur : 200 mm. Veau brun dos à 3 nerfs orné de filets à froid formant croisillon ; triple encadrement de filets et d’une large bordure à froid sur les plats, délimitant une réserve, ornée aux angles de fleurons dorés, chargée de deux autres fleurons et d’un médaillon central (reliure vénitienne de l’époque, très restaurée).

→ Brunet, IV, 560 ; Vaganay, 1536, n° 1 ; Marsand, 213 ; Essling, II, 666 ; Fowler, p. 352 ; Birrel & Garnett, 119 ; BL, 506 ; Sander, 4378 ; Balsamo - Tinto, p. 150 et reprod. 64 ; Casali, p. 21-26, n° 14 ; Mortimer, 272 ; Ascarelli - Menato, p. 369-370 ; Ley, 122 (recense 6 exemplaires) ; Edit16 (45 exemplaires).

© 2000-2023 Tous droits réservés - Fondation Barbier-Mueller pour l'étude de la poésie italienne de la Renaissance. Design : Aldemos |