rime/ DI M. VINCENTIO/ martelli./ Lettere del medesimo./ allo illustriss.mo et eccell.mo/ S. Ferrante Sanseuerino, Principe/ Di Salerno./ [fleuron]/ con privilegio./ [marque f]/ in fiorenza/ appresso i givnti/ m d lxiii.
In-4° [70] feuillets signés *4 A-R4 S2 paginés [VIII] 56 [VI] 75 [III] ; (12) mal chiffré 21, (13) 11, (43) 45, (73) 37. Marque sur le titre (61 mm), répétée au verso du dernier feuillet ; fleurons ; lettrines ; caractères italiques pour les Rime, romains pour les Lettere.
Edition posthume des œuvres de Vincenzo Martelli (mort en 1556). Elle est procurée par le frère de celui-ci, Baccio Martelli [1], qui, dans son épître de dédicace, rappelle le service qui liait le poète au prince de Salerne, Ferrante Sanseverino [2], et célèbre ses dons poétiques comme un bien patrimonial de la famille Martelli, illustré en particulier par Lodovico (voir ci-dessus) qui aurait pu devenir, s’il avait vécu plus longtemps, un des grands poètes de son époque.
Le volume contient un recueil de 88 pièces, 81 sonnets, dont un sonnet caudato, trois canzoni de même schéma métrique, trois madrigaux et un capitolo, ‘Soglion quei, ch’à pigion toggon Parnaso…’. La table mentionne les destinataires de plusieurs sonnets : ‘Deh perche invidia a quella prima etade…’ est adressé à Vittoria Colonna, ‘Salda Colonna, che servate intero…’, à Stefano Colonna, ‘Voi ; che per miglior via schivate l’orme…’, à Pier Vettori, ‘Gli antichi scorni, e le novelle offese…’ ; ‘Qual hor di voi meco ragiono…’ à Benedetto Varchi ; suivent deux sonnets de Varchi en réponse. D’autres sonnets, que n’indique pas la table, sont adressés à Pietro Bembo, Annibal Caro, Mario Bandini, Tullia d’Aragona.
Suit un recueil de 72 lettres missives, adressée par Martelli au nom du prince de Salerne ou en son nom propre, entre 1537 et juillet 1549 ; les destinataires sont la duchesse d’Amalfi [3], Tullia d’Aragona, le cardinal Ardinghello, Pietro Aretino, Basurto, représentant du vice-roi dans la province de Ruoli, Lucia Bretana [sic pour Bertana] Gorona [4] (2), Antonia Cadorna, le duc de Calauria, Tommaso Cambi, Scipione Capece, Galeazzo Caracciolo, Ferrante Carafa, Vittoria Colonna (2), Matteo Vincenzo Coppola, le R. P. Enea, la duchesse de Florence [5], le cardinal de Granvelle, Raffael Guicciardini, Giuseppe Iova, Pandolfo Martelli, le cavaliere Lorenzo de’ Medici, la marquise della Padula [6], Aonio Paleari, Bartolomeo Panciatichi, Lucrezia Pigha [Pico] Rangoni [7], le comte Fulvio Rangoni [8], Claudia Rangoni [9], Giovanna di Rahona [10], le cardinal Ridolfi, Alfonso Rota, le prince de Salerne (10), la princesse de Salerne, le prince Massimiliano [11], Aurelia Sanseverino, Placito di Sangro, le duc de Somma [12], le R. P. Stradino, à Florence (2), la duchesse de Tagliacozzo [13] (2), Bernardo Tasso, le duc de Termoli [14], le marquis de Torremaiore, le marquis del Vasto [15] (2), Pier Vettori (8).
Les Rime de Martelli, qui accordent une place mineure à l’inspiration amoureuse, constituent une sorte de recueil épistolaire en vers, parallèle à la section des lettres missives. Un certain nombre de celles-ci font apparaître les liens de Martelli avec des lettrés florentins, Pier Vettori et Giovanni Mazzuoli dit Stradino, à qui il envoie des pièces pour son cabinet de curiosités, dents de géants ou statuettes grecques ; d’autres sont adressées à des membres de la haute noblesse napolitaine, dont les relations avec le prince de Salerne étaient rien moins que sereines.
Hauteur : 214 mm. Parchemin rigide ; pièces de titre rouge et noire (reliure du XVIIIe siècle).
Provenance : ex-libris ancien gratté sur le premier contreplat ; ex-libris gravé de Franz Pollack-Parnau [collectionneur autrichien, né en 1903] ; étiquette de la librairie Fiammetta Soave (Rome).
→ Gamba, 642 ; Brunet, III, 1478 ; Vaganay, 1563, n° 4 ; Hastings Jackson, 443 ; BL, 419 ; Decia, 340 ; Ascarelli-Menato, p. 273-274 ; Medicea Laurenziana, 985 ; Edit16 (38 exemplaires).