hymni et epigrammata/ marvlli.
[souscription] Impressit Florentiae Societas Colubri VI. kal./ Decembris. MCCCCLXXXXVII.
In-8° [96] feuillets signés a-m8 non chiffrés. Caractères romains ; quelques mots en grec. La première lettre d’attente, destinée à être enluminée, n’a pas été imprimée (f. a2)
Les deux premiers livres des Epigrammata de Marullus furent édités à Rome en 1490, par Euchario Silber. L’édition de Florence, publiée en 1493, est la véritable édition collective du poète. Elle comprend quatre livres d’Epigrammata, (respectivement 63, 49, 53, 34 pièces), dédiés à Laurent de Médicis, et quatre livres d’Hymni naturales (respectivement six, huit, deux et cinq pièces), dédiés à Antonello Sanseverino, en édition originale.
Outre de nombreuses pièces amoureuses, certaines pièces des epigrammata sont adressées à l’empereur Maximilien (5), Charles VIII, roi de France (2), Andrea Mattia Acquaviva [1], Marco Barbo, cardinal de Saint-Marc [2], Marzia Bocontia, Philippe, duc de Bourgogne, Alessandro Cortese, Mathias Corvin [3], roi de Hongrie, Battista Fera, Antonius Lanponianus [Andrea Lampugnani] [4], Jo[annes] Lascaris, Mancinus, Gianni Medici [5], Lorenzo de’ Medici (3), Francesco Nino [6], Antonello Petrucci [7] (2), Giovanni Pico, Manilius Rhallus [Ralli, Rhallis] [8] (3), Antonio, prince de Salerne [9] (6), Francesco Sforza, Alessandra Scala (4), Bartolomeo Scala, Francesco Scala, Apolline et Antonio Squarceluppo, Accius Syncerus [Sannazar] (3), Paul Tarchaniota [10]. Epitaphes du pape Innocent VIII [11], de Giulio Acquaviva [12], Constanza Bentivoglio, L. Crasso, Beatrice d’Este [13], Théodore Gaza [14], Maria Martelli, Philippe Marullus [15], Manilius Marullus [16], Paul Tarchaniota, Innocenzo Ottavi, Braccio Perugino, Giovanni Pico, Roberto Sanseverino [17], Euphrosyne Tarchaniota, Federico, duc d’Urbin [18], Simonetta Vespucci, sur la mort de Jean Marullus [19]. L’humaniste alsacien Beatus Rhenanus donna une édition plus soignée et plus complète (Strasbourg, 1509, réimprimée en 1529, Paris, Chrétien Wechel).
La mystérieuse Societas Colubri ou Compagnia del Drago publia sept livres à Florence, entre 1497 et 1498. On a pu rapprocher les caractères employés sur le Marullus de ceux de Miscomini. Les initiales A.M.A. qui apparaissent à la suite de l’errata de l’édition de Marullus, mais aussi dans le Nuovo ricettario du 21 janvier 1498, et dans le Salterio abbreviato di San Girolamo (s.d.), n’ont pas été identifiées ; on a voulu y voir les noms d’Antonio Tubini et d’Andrea Ghirlandi, qui auraient dirigé la société.
Hauteur : 190 mm. Parchemin rigide, tranches mouchetées (reliure du XVIIIe siècle).
→ Brunet, III, 1511 ; Hain, 10880 ; Proctor, 6415 ; BMC, VI, 691 ; Goff, M342 ; BL, 657 (3 exemplaires dont un imprimé sur vélin) ; E. D. Rhodes, Gli annali tipografici fiorentini del XV secolo, Florence, Olschki, 1987, n° 432.