[titre dans un encadrement gravé]
RIME DI/ m. annibale/ nozzolini/ in lvcca/ m. dlx.
In-4° [120] feuillets signés ♣4 A-Z4 Aa-Ff4 paginés [VIII dont III bl.] 1-2 (2 bl.) 5-6 (7-8 bl.) 9-18 (16) 20-32 (33) 34-37 (38) 39-65 (6) 67-86 (88) 88-163 (164 bl.) 165 (166 bl.) 167-232 ; les feuillets Y2 et Y3 sont intervertis. Titre-frontispice gravé en taille-douce (182mm), aux armes des marquis de Massa et à la marque du libraire (Vaccaro, 62 ; Zappella, 460-467) ; lettrines ; caractères italiques.
Première édition des Rime d’Annibale Nozzoleni. Le recueil contient 78 sonnets, 11 canzoni et deux élégies ; les pièces sont dédiées à Alberico Cybo Malespina (9) et à Isabetta [Elisabetta] Cybo della Rovere, marquise de Massa [1] (73). Certains sonnets sont adressés à Giambattista Crispolti, Girolamo Ghirlanda [2], Lione Ghirlanda, Nicolò Ghirlanda (2), Donato Minerbetti, Lodovico Quistinelli, [Rosselli], Giambattista Rossetti. Le recueil est complété par six églogues pastorales, deux selve, dédiées à Girolamo Gaddi et Francesco Orsi, une Favola di Daphne, six élégies de Daphne, la Favola di Siringa en 60 octaves, ainsi qu’un poème en quatre chants, le Rapto di Proserpina, dédié à Giovanni Battista Ricasoli, évêque de Cortone ; s’ajoutent quelques rime de trois membres de la même famille, en hommage à Nozzoleni, Nicolò Ghirlanda, Lione Ghirlanda, Girolamo Ghirlanda. Les Rime de Nozzolini ont été rééditées en 1592 (Florence, Giunti), avec une dédicace à Belisario Vinta.
Le recueil d’Annibale Nozzoleni est partagé entre une section de poésies encomiastiques et un canzoniere d’inspiration pétrarquiste, chantant un amour difficile et non partagé. La seconde partie propose des pièces de genres moins fréquents, églogues, sylves, élégies, et une vulgarisation du De raptu Proserpinae de Claudien en endecasillabi sciolti, un texte qui avait déjà fait l’objet d’une adaptation italienne par Marcantonio Cinuzzi (c. 1503-1592). Ces choix poétiques permettent de rattacher leur auteur à une longue tradition toscane, allant de Girolamo Benivieni à Benedetto Varchi, en passant par Luigi Alamanni, et qui, allant au-delà de la seule référence pétrarquienne, retrouvait Dante (ainsi la canzone ‘Tre donne hoggi al cor mi son venute…’).
Vincenzo Busdrago, né en 1524, fut le premier imprimeur établi à Lucques ; il exerça de 1549 à 1605, produisant plus de 165 titres.
Hauteur : 200 mm. Demi-vélin, plats cartonnés ; gardes renouvelées (reliure du XIXe siècle).
→ Vaganay, 1560, n° 6 ; L. Matteucci, « Saggio di un catalogo delle edizioni lucchesi di Vincenzo Busdrago », La Bibliofilia, XVIII, 1916, p. 335, n° 39 ; BL, 471 ; Ascarelli-Menato, p. 292 ; DTE, I, p. 219-223 ; Edit16 (14 exemplaires).