della/ POETICA/ di francesco/ patrici/ La Deca Istoriale,/ nella qvale, con dilettevole/ antica nouità, oltre à Poeti, & lor poemi innumerabili,/ che ui si contano : si fan palese, tutte le cose compa-/gne, e seguaci dell’antiche poesie./ E con marauigliosa varietà, e notizie di cose, marauiglioso/ piacere, ed vtile, si pone auanti à Leggitori./ E si gittano i veri fondamenti del poetare./ alla ser.ma madama lvcrezia da este/ dvchessa d’vrbino./ [armoiries]/ in ferrara, Per Vittorio Baldini/ Stampator Ducale. Con licenza de’ Superiori. m d lxxxvi.
In-4° [236] feuillets signés *6 **-***4 α-γ4 δ6 A-Z4 Aa-Zz4 Aaa-Eee4 paginés [XXVIII] [XXXVI] 407 [I bl.] ; (335) mal chiffrée 336. Armoiries d’Alfonso II duc de Ferrare sur le titre (57 mm ; Vaccaro 54). Bandeaux typographiques, lettrines, fleurons ; caractères romains ; texte encadré d’un filet.
Publiée en 1586, la Deca istoriale de Patrizi proposait une conception orphique de la poésie, de caractère magique et religieux, ainsi qu’une théorie du merveilleux, opposée aux conceptions d’Aristote. Le traité fut suivi, la même année d’une Deca disputata (Ferrare, Baldini), tentative extrême pour établir sur un mode paradoxal la validité des thèses développées dans la Poetica. Patrizi ajouta un Trimerone, vive satire adressée à Torquato Tasso, dans laquelle il reproche au poète de s’être séparé d’Aristote et d’Homère. La Poetica est dédiée par Patrizi à Lucrezia d’Este (1535-1598), fille d’Ercole II et de Renée de France, devenue duchesse d’Urbin, par son mariage, en 1570, avec Francesco Maria II della Rovere. Dans un avis au lecteur, l’imprimeur fait mention des jugements portés sur les bonnes feuilles du livre par Agostino Micheli, alléguant Orazio Amaducci, Giovanni Bardi di Vernio, Camillo Camilli, Giacomo Contarini, Girolamo Donzelli, Curzio Gonzaga, Giorgio Gradenigo, Guidobaldo del Monte, Francesco Panigarola (lui-même alléguant Girolamo Mei et Latino Latini), Ascanio Persio, Giovanni Vincenzo Pinelli.
D’origine vénitienne, Vittorio Baldini s’établit à Ferrare, où il exerça la charge d’imprimeur ducal, puis d’imprimeur camerale, de 1567 à 1621, publiant plus de 309 éditions, généralement très soignées.
Hauteur : 210 mm. Parchemin souple, titre manuscrit au dos (reliure de l’époque).
Provenance : ex-libris manuscrits sur le titre Ugolin Pandolfini [Parenti-Frati, III, p. 52] ; Gio. Batt. a Beurstattrier 1664.
→ Brunet, IV, 442 ; Gamba, 1566, Edit XVI, 30130 ; BL, 493 (4 exemplaires) ; Ascarelli-Menato, p. 71-72 ; Patrizi, 4369 ; Edit16 (63 exemplaires).