SONETTI, CANZONI, E/ triomphi di messer francesco/ petrarcha con la spositione/ di bernardino daniello/ da lvcca./ Nessun ardisca di stampare, ne stampato uendere il presente uolume/ in termine d’anni X sotto le pene che ne i Priuilegi del/ Somme Pontefice, della Cesarea Maesta, dello/ Illustrissimo Senato di Vinegia, e d’altri/ Signori si contengono./ [fleuron]/ in vinegia per giovanniantonio/ de nicolini da sabio./ m d xli.
[souscription] In Vinegia, Nelle case di Giouanniantonio de Nicolini da Sab-/io. Ne gli anni del nostro Signore m d l xi./ Del mese di Marzo.
In-4° [270] feuillets signés *6 A-R4 S8 T-Z4 Aa-Zz4 2A-2T4 chiffrés 262. Texte en caractères italiques, encadré du commentaire en caractères romains.
Edition du Canzoniere accompagnée du commentaire de Bernardino Daniello (c. 1500-1565), de Lucques [1], et dédiée à Andrea Cornelio ou Corner [2], évêque de Brescia. Le commentaire est repris, ainsi que l’indique Daniello dans sa dédicace, des notes de Trifon Gabriele. Une deuxième édition, très augmentée et illustrée de bois gravés pour les Trionfi, parut en 1549, chez le même libraire. Les pièces ne sont pas numérotées.
Le même libraire, Giovanni Antonio Nicolini da Sabbio publia la même année trois éditions des trois commentaires, celui de Vellutello (édition datée du mois de janvier), de Daniello (au mois de mars) et celui de Gesualdo ; quatre autres éditions des Rime étaient publiées au même moment par les libraires vénitiens, attestant de l’extraordinaire succès que connaissait alors l’œuvre lyrique de Pétrarque et les comentaires qui la donnaient à lire.
Hauteur : 212 mm. Maroquin brun, dos à 3 nerfs orné de 4 faux nerfs intermédiaires et de rinceaux à froid ; sur les plats, trois encadrements de filets dorés et à froid, gras et maigres, fleurons aldins aux angles, réserve centrale ornée d’écoinçons et d’un décor losangé encadré de fleurons aldins et de fleurs de lys, entourant un médaillon dans une bordure étoilée, portant, sur le premier plat l’inscription il/ petrar/ cha, et sur le second plat un écu vide ; tranches dorées et gaufrées ; gardes renouvelées, traces de lacets (reliure vénitienne de l’époque).
Ce type de reliure, d’abord attribué au « Giolito Workshop » par A. Hobson, au « Venetian Fugger Master » (actif entre 1547-1556) par I. Schunke (« Venezianische Renaissance Einbände. Ihre Entwicklung und ihre Werkstätten », dans Studi di bibliografia e di storia in onore di Tammaro de Marinis, 1964, t. IV, p. 123-200, en particulier p. 173 et pl. XIX, reproduisant une reliure au chiffre A. M. sur un autre exemplaire de la même édition des Sonetti de Pétrarque), puis rendu de façon plus convaincante, au « Venetian Apple Bindery » par M. Foot (« A Bindery from Venice », The Henry Davis Gift, Londres, The British Library, 1978, t. I, p. 308-322), qui cite un Pétrarque de 1542 relié par le même atelier (cfr. Tammaro De Marinis, 1707ter). Une reliure analogue, avec l’écu bordé des initiales V.V. sur un Petrarca (Venise, Zanetti, 1538), est reproduit dans le catalogue de la librairie Sourget, « De la Renaissance au cubisme », s.d. [c. 1992], n° 28 ; cfr. Tammaro de Marinis, 2161bis et 2165.
Provenance : signature sur le titre : J. JAromiezskij.
→ Brunet, IV, 550 ; Marsand, 49 ; Hortis, 62 ; Fiske, 32 ; Olschki, 28 ; Fowler, p. 97-98 ; BL, 504 (2 exemplaires) ; Balsamo, Pétrarque, 1541 (recense 7 exemplaires en France) ; Ascarelli-Menato, p. 354 ; Ley, 140 (recense 44 exemplaires) ; Edit16 (44 exemplaires).