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Rime di diversi eccellenti autori bresciani (1554)

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RIME DI DIVERSI/ eccellenti avto-/ri bresciani,/ nvovamente raccolte,/ et mandate in lvce/ da girolamo/ rvscelli ;/ tra le qvali sono le rime/ della Signora Veronica Gambara, & di M./ Pietro Barignano, ridotte alla/ vera sincerità loro./ con privilegio/ [marque : semper virens]/ in venetia, per plinio/ pietrasanta,/ m d liiii.

In-8° [132] feuillets signés *8 A-O8 P-Q4 ( )4 paginés [XVI] 1-231 (232) 232-234 [XX-IV bl.] ; dans l’exemplaire décrit, le dernier feuillet blanc manque ; la table, non signée, n’est pas indiquée dans le registre. Marque sur le titre (67 mm : Vaccaro, 429 ; Zappella, 31) ; lettrines ; fleurons typographiques ; caractères italiques, du matériel de Francesco Marcolini.

Collection des poètes de Brescia, réunie par Girolamo Ruscelli. Le recueil est dédié à la comtesse Virginia Pallavicino Gambara († 1558), fille de Ludovico Pallavicino, marquis de Cortemaggiore, et épouse du comte Brunoro Gambara. Dans son épître liminaire, après l’éloge de la cité, Ruscelli précise qu’il lui avait été très difficile de réunir ces pièces, transmises le plus souvent de façon indirecte, et que plusieurs poètes n’avaient pas même souhaité communiquer leurs œuvres, en particulier Nicolò Secco [1], Giovanni Battista Gavardo, Muzio Calino, Marc’Antonio Sala, Giovanni Paolo Roberti.

Le recueil contient 251 pièces dont 223 sonnets de 28 auteurs et un anonyme (6) : Martino Agatio (3), Bartolomeo Arnigio (9), Pietro Barignano (26), Girolamo Bornati (2), Baldassare Cazzago (23), Leone Cereto (5), Emilio Emili [2] (7), Camillo Faita (17), Girolamo Fenaruolo (10), Marc’Aurelio Francio, Vincenzo Gabiano (3), le comte Giovanni Francesco Gambara (3), Veronica Gambara (16 pièces dont 14 sonnets et 31 stanze), le comte Fortunato Martinengo [3] (21), le cavaliere Marioto Martinengo [4] (30 stanze et un sonnet), Vespasiano Martinengo [5] (17), Vincenzo Metello (7), Fabio Moiacola (5), Panfilo Monti (16), Francesco Nores (13), Vincenzo Parro (3), Francesco Pocopagni (7), Pompeo Pocopagni (23 stanze), Giovanni Antonio Sacchetto (9), Francesco Stella (3), Bartolomeo Tiberio (2), Giovanni Andrea Ugoni (30 et 15 stanze), Mar. A.P.P. (4).

Ruscelli corrige plusieurs attributions, confirmant en particulier à Veronica Gambara [6], tante de la dédicataire, l’attribution des stanze ‘Quando miro la terra ornata, e bella…’ jusqu’alors données à Vittoria Colonna ; il rappelle que le cardinal Ridolfi lui avait offert, en 1537, une copie de ces pièces et indiqué leur véritable auteur. Il restitue en outre à Pompeo Pocopagni un sonnet attribué à Vespasiano Martinengo et deux autres attribués à Emilio Emili, et à Francesco Pocopagni un des sonnets de Vespasiano Martinengo.

Hauteur : 144 mm. Demi-parchemin, dos à quatre nerfs ornés de filets dorés, pièce de titre, plats cartonnés (reliure du XIXe siècle).

Provenance : signature Josephi Putheï sur le titre [Giuseppe Pozzi, 1697-1752, médecin et érudit bolonais].

→ Brunet, IV, 1303 ; Vaganay, 1554, n° 10 ; Rhodes, Silent Printers, p. 231 ; Ascarelli-Menato, p. 395 ; Panizzi, 5092 ; Edit16 (31 exemplaires).

[1Originaire de Montichiari, Nicolò Secco d’Aragona (1509-1560) devint secrétaire du cardinal Madruzzo après des études à Bologne et à Padoue, et participa au Concile de Trente. On lui doit quelques comédies, Gli Inganni, représentée à Milan en 1548 à l’occasion de l’entrée de Charles-Quint, La Cameriera et La Beffa.

[2Emilio degli Emili (1480-1531), de Brescia, était lié à Pietro Bembo. Il est l’auteur d’une version de l’Enchiridion militis christiani d’Erasme (Brescia, Britannico, 1531) ; Il avait épousé Chiara Soraga.

[3Fortunato Martinengo Cesaresco (1512-1552) fit des études à Padoue et fonda à Brescia l’Accademia dei Dubbiosi ; il fut célébré comme mécène par de nombreux artistes et poètes, parmi lesquels Pietro Aretino, Lodovico Dolce, Alfonso de’ Pazzi. Ortensio Lando lui adressa son dialogue In Desiderii Erasmi funus (1540). Martinengo épousa en 1542 Livia d’Arco ; son portrait, par Moretto da Brescia, est conservé à Londres (National Gallery).

[4Mariotto (ou Scipione Maria) Martinengo della Palla, auteur de frottole en dialecte, dont la Massera de Bé (1554).

[5Vespasiano Martinengo († 1594), était fils d’Oliviero Martinengo d’Arco.

[6Voir V. Gambara, Rime e lettere, Brescia, G. M Rizzardi, 1759.

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