[première ligne dans un cartouche] rime/ DI MESSER/ bernardo tasso./ divise in cinqve/ libri nuouamente stampate. Con la sua/ Tauola per ordine di Alfabetto./ [fleuron]/ con privilegio./ [marque]./ in vinegia appresso gabriel/ giolito de’ ferrari/ m d lx.
In-12 quatre [cinq] parties : [176] feuillets signés *-**12 A-M12 N8 paginés [XLVIII] 1-238 (239) 240-304 ; [36] feuillets signés A-C12 paginés (1-2) 3-67 [V dont IV bl.] ; [60] feuillets signés A-E12 paginés (1-2) 3-120 ; [72] feuillets signés A-F12 paginés (1-2) 3-82 (83)-142 [II dont I bl.]. Marque sur les titres (38 mm) ; autre (46 mm), au verso du f. C10 ; bandeaux, fleurons, lettrines ; caractères italiques.
Bernardo Tasso avait fait paraître séparément ses premiers recueils, ainsi le Libro primo de gli Amori, publié en 1531 (Venise, Nicolini da Sabbio), le Libro terzo, en 1537 (Venise, Bernardino Stagino). Si l’on en croit Emile Picot, le poète trouva peu convenable à son âge de faire paraître la suite de ses œuvres sous le titre d’Amori. Il les avait lui-même intitulées Il quarto Libro delle rime. Les mots « Per la serenissima madama Margherita » devaient simplement précéder cinquante sonnets et deux canzoni, composés vers 1537 pour Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre, puis mis sous le nom de Maguerite de France, alors duchesse de Berry, après la mort de la reine, en 1549. Une première édition collective des quatre premiers livres des rime parut en 1555, chez Giolito. La négligence de Lodovico Dolce, sur qui Bernardo Tasso avait compté pour corriger le volume, fit que l’édition fut très incorrectement imprimée. Il s’en plaint lui-même amèrement dans une lettre du 4 mars 1557 adressée à Girolamo Ruscelli [1].
Bernardo Tasso fit paraître en 1560 une deuxième édition, très augmentée, en cinq parties : cinq livres de rime, un livre d’odi, une traduction des psaumes. Les titres particuliers indiquent que les différentes parties du recueil pouvaient être vendues séparément. Le volume dans son ensemble est dédié à Ferrante Sanseverino, prince de Salerne [2] ; les différentes parties sont dédiées à Ginevra Malatesta, Isabella Villamarino, princesse de Salerne, Giulia Gonzaga [3], Ippolita Pallavicino Sanseverino [4], Antonia di Cardona, Marguerite de France, le duc de Savoie [5].
Les trois premiers livres des Amori, sont composés respectivement de 83 sonnets, 81 (70) sonnets et neuf pièces diverses, sept églogues, six élégies ; 56 sonnets et sept pièces diverses. Les destinataires des pièces sont : le pape Clément [6], le pape Paul III [7] (2), l’empereur Charles-Quint, le roi de France François Ier, la duchesse de Ferrare [8], l’épouse du vice-roi de Naples [9] (2), le duc d’Amalfi [10], Piero Aretino, Mario Bandini, Pietro Bembo, Antonio Brocardo (4), Antonia di Cadorna [sic pour Cardona] (2), Giulio Camillo, Bernardo Cappello, Giovanni della Casa, le cardinal Cornelio [Corner], évêque de Brescia, Luigi Davila, Vettor de’ Franceschi, Giulia Gonzaga (9 et des stanze), Nicola Gratia (3), Francesco Guicciardini, Ligurino, Ginevra Malatesta (6), Marieta Mirtilla, Girolamo Molino, Francesco Maria Molza (2), le cavalier degli Obizzi [11], Ippolita Pallavicino (5), la marquise de Pescara [12] (13), Lucrezia Pico [13], Luigi Priuli, le comte Claudio Rangoni [14], Giovanni Giacopo da Roma, Berardino Rota, Antonio di Ruggiero, Cesare di Ruggiero (2), fra Girolamo Seripandi, l’archevêque de Sienne, Sperone [Speroni] (2), Onorata Tancredi, le marquis del Vasto (4), la marquise del Vasto [15] ; pièce sur la mort de Benedetta Pisani.
Les livres IV et V recueillent respectivement 40 sonnets, trois canzoni, des stanze, et 136 sonnets. Les destinataires des premières pièces sont : l’empereur Charles-Quint, la reine de France [16], Marguerite de Valois [17] (47 sonnets et deux canzoni), Luigi Alamanni, Lelio Capilupi, le prieur de Capoue [18], Francesco d’Este [19], le duc Orazio Farnese [20], la signora Ersilia [21], Raphaël d’Urbin, Sperone, Titien, le duc d’Urbin [22] (2), Basilio Zanchi ; pièces sur la mort du duc Orazio Farnese (4), du prieur de Capoue, de Molza, de Marguerite de Valois. Ceux des secondes pièces : le roi de France Henri II, la reine [23], le roi Philippe II (2), le duc d’Urbin (16), la duchesse d’Urbin [24] (21), le prince d’Urbin [25] (2), le cardinal d’Urbin [26], le duc de Ferrare, les Accademici venetiani, Federigo Badoardo, le capitaine Pietro Bonaventura, Bernardo Cappello (3), le capitaine Paolo Casale (2), Luca Contile, Lodovico Dolce, Fenaruolo, Antonio Gallo (6), Rui Gomez, Giorgio Gradenigo, le comte Francesco Landriano [27] (2), le cardinal de Lorraine [28], Girolamo Molin, le Connétable [29], l’abbate Morloppino, Pompeo Pace, Leonora Pio [30] (4), le comte de Rosciglione [31], Girolamo della Rovere [32], le P. Girolamo Trevisano, Paulina et Maddalena Trona, Domenico Venier (2) ; pièces sur la mort du pape Marcel [33], de Charles-Quint (6), de Luigi Alamanni, Giovanni Cornaro (2), Beatrice della Rovere [34] (2), Leonora della Rovere, Irene di Spilimbergo (5), Fortunio Spira (2), monsignor Tolomei (2) ; 49 sonnets in morte della moglie. Stanze sur la mort du comte Antonio Landriano.
Les Hinni e Odi recueillent 52 pièces lyriques, encomiastiques ou familières, certaines adressées à la reine de France, à Marguerite de Valois, au duc d’Urbin, au capitaine Pietro Bonaventura, à Scipione Capece, Lelio Capilupi (2), Bernardo Capello, Ferrante Carafa, Giovanni della Casa, Vittoria Colonna, marquise de Pescara (2), aux abbati Corneli [Corner], Girolamo Fenaruolo, Giovanni Battista Giraldi, Vincenzo Laureo (2), Girolamo della Rovere, [Mellin de] Saint-Gelais, au prince de Salerne, au cardinal [François] de Tournon, au marquis del Guasto [Vasto] [35], Basilio Zanchi ; pièce sur la mort du prieur de Capoue.
Hauteur : 140 mm. Demi-veau vert, dos orné de roulettes dorées ; plats de toile verte (reliure du XIXe siècle).
Provenance : cachet sur le titre Monasterii S. Benedicti ; inscription ancienne (III), p. 107 : stanze fatte in lode di Papa Paulo 3 ben vergogna del sta[m]patore a non gli por il titolo.
→ Bongi, II, p. 110-111 ; Vaganay, 1560, n° 9-12 ; BL, 659 (2 exemplaires) ; Ascarelli-Menato, p. 373-375 ; Panizzi, 5600 ; La ragione e l’arte, 1 ; Edit16 (38 exemplaires).