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TASSO (Torquato), Delle Lettere familiari (1588)

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delle/ LETTERE/ familiari/ del sig. torqvato/ tasso./ Nuouamente raccolte, e date in luce,/ libro primo./ [marque : fortvna bona]/ Con licenza de’ Superiori./ in bergamo, mdlxxxviii./ Per Comino Ventura, e Compagni.

delle/ LETTERE/ familiari/ del sig. torqvato/ tasso/ Nuouamente raccolte, e date in luce,/ libro secondo./ [marque : fortvna bona]/ con licenza de’ superiori./ In bergamo, / Per Comino Ventura. m d lxxxviii.

Deux volumes in-4 : [130] feuillets signés a4 b2 A-Z4 Aa-Hh4 chiffrés [VI] 1-37 37 39 39 41-45 44 47-65 61 67 63 69-91 62 93-124 ; [112] feuillets signés a4 A-Z4 Aa-Dd4 chiffrés [IV] 1-107 ; l’exemplaire décrit ne contient pas le feuillet Dd4, blanc. Marque sur les titres (79 mm ; Zappella 572) ; grand bandeau au mascaron et têtes de femmes (34 x 107 mm) ; lettrines ; caractères italiques.

Premier volume de l’édition originale des Lettere familiari de Torquato Tasso, dédié à Aurelio Furietti, baron de Valenzano, d’une famille de Bergame. Ainsi qu’il l’indique dans l’épître liminaire du second livre, Giovanni Battista Licino est l’éditeur du recueil, qui réunit 189 lettres, adressées aux patrons et aux amis, sans indication de dates : le cardinal Albani (4), le cardinal Farnese, le cardinal Medici [1], le patriarche de Jérusalem (2), le patriarche d’Alexandrie, le nonce à Florence, l’épouse de l’ambassadeur de Florence [à Ferrare], l’archevêque de Sorrente, le duc de Parme [2] (2), le duc de Mantoue [3], la duchesse de Mantoue [4], les Anciens de Bergame (2), Giorgio Alario, l’abbé Albani, Claudio Albani (4), le comte Domenico Albani, Alfonso Beccaria, Antonio Beffa Negrini (2), Cornelio Bentivoglio, Gherardo Borgogni (2), le comte Paolo Callepio, Ippolito Capilupi, Bernardo Castello, Maurizio Cataneo (14), Giovanni Battista Cavallara (5), Marcello Donati, Cesare d’Este (2), le marquis d’Este [5], Marfisa d’Este, don Lattanzio Facio, abbé de San Benedetto (3), Odouardo [sic] Farnese [6], Ranuccio Farnese [7], Eutichio Giroldi, le cavaliere [Giovanni] Gondi, Piero [sic pour Pirro] Gonzaga [8], Rodolfo Gonzaga, marquis de Castiglione [9] (8), Scipione Gonzaga (5), Angelo Grillo (23), Paulo Grillo (6), Giulio Guastavini (3), don Fermo Licino (2), Giovanni Battista Licino (31), Lorenzo Malpiglio, Vincenzo Malpiglio, Ascanio Mori da Ceno [10] (9), Marco Pio, Leonora Sanvitale [11], Alessandro Sersali (2), Antonino Sersali (2), le cavaliere Solza, Marcantonio Spino (2), Alessandro Spinola, Livia Spinola, Nicolò Spinola (2), Cornelia Tasso [12], Cristoforo Tasso (7), le cavaliere Enea Tasso [13] (2), Ercole Tasso (2), Giacomo Tasso, Lelia [Augusta] Tasso (2), Bartolomeo della Torre, le P. Basilio Zaniboni da Loreto (4), Giovanni Vincenzo NN. Le volume se clôt sur une longue lettre à Maurizio Cataneo, véritable apologie de la Gerusalemme liberata. Le recueil des lettres familières connaîtra sept réimpressions entre 1588 et 1611.

Jérusalem, à Giorgio Alario, Claudio Albani, Curzio Arditio [14] (24), Antonio Beffa Negrini (2), au marquis Bentivoglio, Ippolito Bentivoglio, Maurizio Cataneo (8), Giorgio Corno, Marcello Donati, don Cesare d’Este, Fabio Gonzaga, Ferrante Gonzaga [15] (4), Scipione Gonzaga (3), Pietro Grassi (3), Angelo Grillo (2), Paulo Grillo, Giulio Guastavini, Annibale Hippoliti (7), Giovanni Battista Licino (12), Muzio Manfredi, Pier Giovanni Marino, le marquis Guidobaldo del Monte [16] (2), Ascanio Mori (7), Giovanni Vincenzo Pinelli [17], Marco Pio, Luca Scalabrino (2), Giulio Segni, Cristoforo Tasso (9), Ercole Tasso (4), le comte Ferrante Tassoni Estense [18], Germano Vecchi, Basilio Zaniboni, Ercole NN.

Plusieurs pièces en vers sont transcrites dans les lettres, dont les sonnets ‘Cambisa, chiome d’oro a l’aure estive…’ (p. 4), ‘La tua nova virtù, ch’è de la mente…’ (10), ‘Arditio, come spesso Aquila altera…’ (17), ‘Donna ch’à l’amor mio premio d’amore…’ (20), ‘Tu lasci, Arditio, i più veloci à tergo…’ (21), ‘Questa archa fu di pretiosi odori…’ et ‘Nobil vaso di purgati inchiostri…’ (24), ‘Perché di fuor si lenti in Voi la scorza…’ (36 v°), ainsi que trois madrigaux, et un sonnet de Curzio Ardizio.

Premier volume : 245 mm ; exemplaire à toutes marges, avec témoins. Cartonnage d’attente (reliure du XVIIIe siècle). Second volume : 236 mm. Vélin souple, trace de lacets (reliure de l’époque).

Provenance : quelques annotations marginales (livre I) ; ex-libris manuscrit biffé sur le titre (livre II). Les deux livres ont été réunis au XVIIIe siècle et portent chacun un ex-libris armorié gravé et l’étiquette de la Biblioteca Terzi, avec cotes [les armoiries proposent une variante de celles de la famille Terzi, de Vérone, « parti de gueules et d’argent, coupé de sable »].

→ BL, 661 ; La ragione e l’arte, 118 ; Edizioni tassiane, 68 ; Edit16 (43 exemplaires).

[1Ferdinando de’ Medici, créé cardinal en 1563, devenu grand-duc de Toscane en 1587.

[2Ottavio Farnese.

[3Guglielmo II Gonzaga.

[4Eléonore d’Autriche, épouse du précédent.

[5Filippo d’Este, marquis de San Martino in Rio.

[6Né en 1573, fils d’Alessandro Farnese et de Marie de Portugal.

[7Frère aîné du précédent, prince de Parme, né en 1569.

[8Pirro Gonzaga (1540-1592), seigneur de Gazzolo, prince du Saint-Empire, frère du cardinal Scipione Gonzaga, protecteur du poète. Il avait épousé Francesca Guerrieri, veuve d’Ercole Gonzaga de Guastalla.

[9Rodolfo Gonzaga (1569-1593), 2e marquis de Castiglione, fils de Ferdinando [Ferrante] I Gonzaga et de Marta Tana di Santena. Il épousa en 1588 Elena Aliprandi et fut assassiné en 1593. Il était le frère cadet de Luigi Gonzaga, plus tard canonisé [saint Louis de Gonzague].

[10Sur ce personnage, voir A. Mori, Alcune rime, Mantoue, Francesco Osanna. s.d.

[11Epouse de Giulio Thiene, comte de Scandiano.

[12Sœur du poète.

[13De Bergame, frère du philosophe Ercole Tasso, et cousin du poète.

[14Curzio Arditio ou Ardizio, de Pesaro, peintre et lettré.

[15Ferrante Gonzaga (1550-1605), chevalier de l’Ordre de Santiago, colonel dans l’armée impériale, frère du cardinal Scipione, ou Ferrante Gonzaga (1544-1586), marquis de Castiglione.

[16Après des études à Padoue, le marquis Guidubaldo del Monte (1545-1607), fit la guerre contre les Turcs puis entra au service du grand-duc de Toscane comme ingénieur et inspecteur des forteresses. Retiré dans son château de Montebaroccio, près d’Urbin, il poursuivit des travaux de mathématiques. Il publia son Mechanicorum Liber en 1577 (Pesaro, G. Concordia).

[17Né à Naples en 1535, d’une ancienne famille génoise, Gian Vincenzo Pinelli s’établit à Padoue en 1558. Il consacra toute sa vie à ses études et à correspondre avec l’Europe savante, jouant un rôle analogue à celui de Peiresc, une génération après lui, au sein de la République des Lettres. Il mourut en 1602. Une partie de sa bibliothèque fut acquise par le cardinal Federico Borromeo et est actuellement conservée à la Bibliothèque Ambrosienne de Milan.

[18Marquis de Guiglia ; il avait épousé en 1579 Claudia Sanvitale.

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