dialωgω del trissinω/ intitulatω il castellanω,/ nel quale si tratta de/ la lingua italiana./ [marque]/ Cωn Grazia, ε Prωhibiziωne del Sωmmω Pωntefice, ε del Senatω/ Venetω, che nessunω possa stampare questa opera,/ sottω la pena, che in essa Prωhibiziωne/ si cωntienè.
Petit in-folio [20] feuillets signés A-B8 C4 non chiffrés. Marque sur le titre « *ΠΑΝ ΤΟ ΖΗΤΟΥΜΕΝΟΝ ΑΛΩΤΟ » (99 mm ; Vaccaro, 547 ; Zappella, 1184). Caractères italiques.
Dialogue adressé par Gian Giorgio Trissino, sous le nom d’Arrigo Doria à Cesare Trivulzio [1]. Le titre est un hommage du poète à son ami Giovanni Rucellai (1475-1525), un gentilhomme florentin, ancien familier des Orti Oricellari, qui venait d’être nommé châtelain de Saint-Ange. Rucellai était lui-même poète, auteur d’un poème didactique en vers hendécasyllabiques sciolti, Le Api, dédié à Trissino, qui fut publié posthume en 1539 (Venise, Nicolini da Sabbio), par les soins de son frère Palla Rucellai, mais qui avait été composé vers 1524, à la même époque que le dialogue de Trissino.
Le dialogue, situé à Rome au lendemain de l’accession de Clément VII au pontificat, expose, par Rucellai, les positions de l’auteur dans le débat de la langue, et va bien au-delà des propositions de réforme orthographique exposées dans l’Epistola. On retrouve l’influence du De vulgari eloquentia, probablement mal interprété, dans la tentative de définition d’une langue italienne qui ne se réduirait pas au toscan, et encore moins au florentin « municipal », dont Filippo Strozzi, dans le dialogue, est le défenseur. La conclusion du débat est tirée par Sannazar et Antonio Leli, qui approuvent la thèse de l’auteur.
Hauteur : 286 ; exemplaire à très grandes marges. Relié avec Trissino, La Poetica, Vicence, Tolomeo Gianicolo, 1529.
→ Gamba, 1705 ; Hastings Jackson, 767b ; Johnson, 20 ; Birrell & Garnett, 112 ; BL, 681 (3 exemplaires) ; Mortimer, II, 507 note ; Galante, n° 9 ; Ascarelli-Menato, p. 465-466 ; Panizzi, 5875 ; Medicea Laurenziana, 1550 ; Edit16 (45 exemplaires).