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TRISSINO (Gian Giorgio), Epistola delle lettere nuovamente aggiunte (1524)

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εPISTOLA DEL TRISSINO/ de le lettere nuωvamente aggiunte/ ne la lingua Italiana.

In-4° [8] feuillets signés A-B4 non chiffrés. Caractères italiques.

Trissino proposa d’introduire dans l’alphabet italien de nouvelles lettres qui devaient permettre de rendre plus justement la prononciation : e et o ouverts, transcrits par les lettres grecques ε et ω, z, j et v consonnes ; seules ces deux dernières toutefois furent adoptées par la suite. L’Epistola de Trissino a été imprimée avec le premier italique d’Arrighi, comprenant précisément les lettres grecques ε et ω. Ces caractères avaient été employés pour la première fois en novembre 1523 ou au début de l’année 1524 pour l’impression de la canzone al Santissimo Clemente settimo, selon le temoignage même du poète dans l’Epistola : « la prima volta che queste lettere si sono usate, sono state poste ne la Canzone, che a quella [Vostra Beatitudine] donai ». Les poinçons avaient été gravés par l’orfèvre Lautizio Perugino.

La lettre de Trissino, dont on conserve l’exemplaire de dédicace à Clément VII, imprimé sur vélin (Rome, BAV), suscita plusieurs réponses : la Risposta de Lodovico Martelli (Florence, s.n.n.d., c. 1525), l’Opusculum de Vincenzo Oreadini (Pérouse, 1525), le Discacciamento delle nuove lettere inutilmente aggiunte nella lingua toscana, d’Agnolo Firenzuola (Rome, Lodovico Vincentino, 1524), Delle lettere nuovamente aggiunte, d’Adriano Franci da Siena, pseudonyme de Claudio Tolomei (ibid., 1524), les Tre fontane de Nicolò Liburnio (Venise, Gregorio de’ Gregori, 1526). Le poète répondit dans la deuxième édition de son Epistola (Vicence, Tolomeo Gianicolo, 1529), augmentée de Dubii grammaticali.

Hauteur : 205 mm. Dérelié ; étui de toile bleue.

→ Gamba, 1703 ; BL, 681 (3 exemplaires) ; Edit16 (13 exemplaires).

Johnson & Morrison, « Chancery Types », The Fleuron, III, 1924, p. 29 ; Hastings Jackson, 828 ; Birrel & Garnett, 109 ; E. Casamassima, « Ancora su Ludovico degli Arrighi », Gutenberg Jahrbuch, 1965, p. 38 ; Mortimer, 506 ; Balsamo & Tinto, p. 129-130 ; Galante, n° 7 ; Ascarelli-Menato, p. 105-106.

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