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VARCHI (Benedetto), Della Consolazione della filosofia (1572)

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BOEZIO/ severino./ della consolazione/ della filosofia./tradotto di lingva/ Latina in uolgare Fiore[n]tino./ Da Benedetto Varchi./ Aggiuntoui nuouamente le annotatio-/ni in margine, e la Tauola del-/le cose piu segnalate./ [marque et vvlt et potest]/ in fiorenza./ Appresso Giorgio Marescotti, 1572.

In-12 [124] feuillets signés *12 A4 B-K12 paginés [XXX-II bl.] 214 [II bl.]. Marque sur le titre (52 mm ; Vaccaro, 73 ; Zappella, 889-890) ; bandeau, lettrines, caractères italiques pour les pièces en vers, romains pour le dialogue.

Le De consolatione philosophiæ de Boèce est un dialogue entremêlé d’hymnes, entre la Philosophie et l’auteur, qui attendait d’être supplicié. Cette œuvre majeure de la pensée antique tardive, réunissant Platon et Aristote pour illustrer à la fois une conversion et une théodicée, n’avait cessée d’être lue et admirée pendant tout le Moyen-âge et à la Renaissance [1]. Elle fut traduite en italien par Anselmo Tanza (Milan, 1520). Afin de répondre à un souhait formulé par Charles-Quint, Cosme de Médicis chargea Varchi, le 10 avril 1549, de traduire à nouveau le De consolatione. Dès le 20 avril, le poète présentait une premier essai de sa version, limité au premier livre du dialogue [2]. Il acheva son travail le 9 janvier 1550, et sa version parut en 1551, chez Torrentino. Luigi Domenichi et Cosimo Bartoli traduisirent également le même texte, et leurs versions furent publiées par le même Torrentino, en 1550 et en 1551. Ces trois traducteurs avaient été mis à contribution par le commanditaire, le grand-duc de Florence, en une sorte de concours, ainsi que le rappelle Varchi dans sa dédiace. Varchi, qui rendit le distique élégiaque des vers latins par une gamme très variée de solutions métriques italiennes, fut loué pour la pureté de la langue, Bartoli pour la précision de la traduction. Réimprimée en 1562, cette traduction fut à nouveau éditée par Benedetto Titti, de San Sepolcro, en 1572, après la mort de Varchi, augmentée d’annotations transmises par l’auteur.

Hauteur : 134 mm. Parchemin rigide, double filet et grand motif central à froid sur les plats, tranches ciselées (reliure du XVIe siècle).

Provenance : chiffre AS manuscrit au verso du titre.

→ Quadrio, I, 203-204 ; Brunet, I, 1037 ; BL, 114 ; Ascarelli-Menato, p. 284-285 ; Guarducci, 14 (recense 18 exemplaires) ; Edit16 (24 exemplaires).

[1Le consul romain Anicius Manlius Torquatus Severinus Boetius (480-524) avait été emprisonné par le roi des Goths, Théodoric, sous l’accusation de trahison ; il composa son De consolatione dans sa geôle, à Pavie, en attendant son supplice. Boèce, tout en illustrant une philosophie néo-platonicienne et non chrétienne, avait été déclaré bienheureux par l’Eglise. Dante le place au Paradis, avec les théologiens (Paradiso, X, 121-129), et l’on peut considérer le De remediis utriusque fortunæ de Pétrarque comme une paraphrase du De consolatione.

[2Florence, Bibliotaca Medicea Laurenziana, ms. Medici Palatino 113.

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