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ALAMANNI (Luigi), La Coltivazione (1590)

la | COLTIVAZIONE | del sig. lvigi | alamanni | & le | api del s. giovanni | rvcellai | Gentilhuomini Fiorentini. | Con Aggiunta delli Epigrammi del | Medesimo Alamanni. | Et di alcune brevi Annotazioni | sopra le Api. | non piv stampata. | [marque] | IN FIORENZA | PER FILIPPO GIVNTI. 1590. | Con Licenza, e Priuilegio.
[souscription] IN FIORENZA | PER FILIPPO GIVNTI. | M. D. X. C. | Con Licenza, e Priuilegio.

In-8, feuillets signés [2] *1-4 A-V1-8 [4]. Caractères italiques pour la lettre de dédicace à la duchesse de Toscane « Principessa di Lorena » et les compositions poétiques ; caractères romains pour les lettres de dédicace à « Madama Dalfina » (Coltivazione), à Giovan Giorgio Trissino (Api), à Marguerite de Savoie (Epigrammi), ainsi que les « Brevi annotationi » de Roberto Titi.

Réédition du poème didactique en sept livres La Coltivazione de Luigi Alamanni, sur lequel on verra l’editio princeps (Paris, Robert Estienne, 1546) : ALAM 2 et ALAM 2bis.
Dans cette édition de 1590, La Coltivazione (ff. A1r-N8r, pp. 1-207) est suivie du poème Le Api de Giovanni Rucellai (1475-1525), fils de l’humaniste florentin Bernardo Rucellai (ff. O1r-Q6v, pp. 209-252). Celui-ci représente, avec les Géorgiques de Virgile, l’une des principales sources d’inspiration de La Coltivazione d’Alamanni. Le poème Le Api, composé en 1524 alors que Rucellai était châtelain du Château Saint-Ange à Rome, fut imprimé pour la première fois à Venise par Giovanni Antonio di Nicolini da Sabbio en 1539, puis une nouvelle fois, toujours sous la responsabilité de Nicolini da Sabbio, dans l’atelier de Demofido Pastore detto il Peregrino, en 1541. Le texte est édité par le poète Giovan Giorgio Trissino à la demande du frère de l’auteur Palla Rucellai (1473-1543). Il reçoit également les « Brevi annotationi (…) Fatte per comodità de gli studiosi » de Roberto Titi (1551-1609), érudit actif à Bologne et à Pise (ff. Q7r-S4v, pp. 253-280). Celles-ci mettent en évidence les inspirations latines de l’oeuvre, à travers des renvois notamment à Virgile, Ovide et Horace, mais également à des auteurs modernes comme Torquato Tasso.
Le volume se termine par les Epigrammi de Luigi Alamanni (ff. S5r-V2v, pp. 281-308). Les poésies en langue italienne, inspirées de l’Anthologie grecque, furent composées à Paris en 1546 et dédiées à la fille de François I, Marguerite de Savoie (1523-1574). À la suite d’une vaste circulation manuscrite, les épigrammes furent publiés posthumes en 1587, puis insérés dans la présente édition.
L’édition paraît chez le florentin Filippo Giunta, qui imprima notamment la tragédie Rosamunda de Rucellai en 1593. Dans la lettre de dédicace, Giunti déclare son intention, en réunissant en un seul volume ces trois textes d’Alamanni et de Rucellai, de rendre hommage aux poètes les plus illustres de Florence, qui s’inspirèrent des Géorgiques de Virgile et des Epigrammes de Martial.

Hauteur : 15.9mm. Vélin rigide, tranche rouge.
Note manuscrite : « 4350. | Ediz.e di C[?]. Gamba pag. 132. | l’articolo Rucellai ».

Edit 16 (61 exemplaires).
G. Tiraboschi, Storia della letteratura italiana, Firenze, Molino, Landi e c°, 1812, Tome VII, III, pp. 1213-1215. M. Simonetta, « Rucellai, Giovanni », in Dizionario biografico degli italiani, 89 (2017). R. Weiss, « Alamanni, Luigi », in Dizionario biografico degli italiani, 1 (1960).
La Coltivazione di Luigi Alamanni e Le Api di Giovanni Rucellai, Milano, Dalla Società Tipografica de’ Classici italiani, contrada di S. Margherita, n° 1118, Anno 1884, pp. 238-301.

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